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Margaux Fodéré, édité par Ophélie Artaud / Crédit photo : Aline Morcillo / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
9,8 millions de passagers ont transité par les aéroports de Charles-De-Gaulle et d'Orly en juillet. De très bonnes fréquentations qui permettent au groupe Aéroports de Paris de retrouver des couleurs après la pandémie. En cause : une envie de voyager depuis la fin des confinements.

Bonne nouvelle pour le secteur aérien : les aéroports parisiens retrouvent des couleurs. Quelque 9,8 millions de passagers ont transité en juillet par les aéroports de Charles-de-Gaulle et d'Orly. Une augmentation de leur fréquentation de 7,5% sur un an, selon le groupe Aéroports de Paris (ADP). Si bien que l'on se rapproche des niveaux d'avant Covid. Le nombre de passagers à destination ou au départ de Roissy-Charles-de-Gaulle a atteint 88,5 % de son niveau de 2019. À Orly, le niveau d'avant Covid a carrément été dépassé.

"Frénésie de voyages pour rattraper le retard" des confinements

Pendant la pandémie, certains prédisaient un monde sans avion. Au contraire, selon Jacques Pavaux, ancien directeur général de l'Institut du transport aérien, l'envie de voyager est repartie de plus belle. "Les gens ont souffert des confinements, il y a eu une frénésie de voyages pour rattraper le retard", analyse-t-il. "Peut-être aussi que les gens avaient fait des économies pendant les confinements et ils se sont un peu lâchés cette année."

Pourtant, le trafic aérien a connu son lot de surprises, au mois de juillet. Une panne informatique à Orly a lourdement ralenti le traitement des bagages fin juillet. Des grèves ont aussi touché plusieurs aéroports européens. Mais pas de quoi impacter la fréquentation dans les aéroports parisiens. "Tout ça fait qu'on aurait pu faire encore mieux, mais structurellement, de toute façon, on est sur une croissance", explique Xavier Tytelman, spécialiste du secteur. "Tous les ans, il y a toujours quelques petites grèves. On verra bien l'année prochaine."

Reste à savoir si cette hausse de la fréquentation se poursuivra dans les prochaines années. Si les compagnies s'attendent à un triplement du trafic aérien d'ici à 2050, les hausses des prix du carburant et des billets pourraient limiter cet essor.