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Baptiste Morin / Crédits photo : CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
Et si l'État arrêtait de mettre à la casse de vieilles voitures en bon état ? C'est le souhait des sénateurs écologistes qui proposent ce mercredi une proposition de loi en ce sens. Objectif : sauver 20.000 autos de la casse et les mettre en location solidaire, pour aider les foyers modestes à accéder à des autos plus récentes, à tout petit prix.

Et si on essayait de sauver les vieilles autos en bon état de la casse ? C'est l'idée qui a germé dans la tête des sénateurs écologistes qui présentent une proposition de loi ce mercredi. Car aujourd'hui, un automobiliste peut toucher entre 2.500 et 9.000 euros de prime à la conversion, selon ses revenus, lorsqu'il se sépare d'un véhicule Crit'Air 3 pour acheter un véhicule moins polluant. Sa voiture part alors à la casse, peu importe son état. Une hérésie pour le sénateur Jacques Ferrand, qui compte bien sauver les autos essences qui peuvent l'être.

Jusqu'à 20.000 autos sauvées de la casse chaque année

"Je suis écologiste parce que j'ai envie d'une écologie efficace. Sinon, c'est de la doctrine, c'est de la théorie. Or, l'écologie efficace est celle qui propose des solutions, des solutions praticables, des solutions abordables et des solutions qui soient solidaires", explique-t-il au micro d'Europe 1. 

Car les 20.000 voitures qui pourraient être récupérées chaque année seraient réservées à la location solidaire. Un mécanisme qui permet aux foyers les plus modestes, d'avoir une voiture à tout petit prix, à l'image de ce que proposent certaines initiatives comme la plate-forme Donnezvotrevoiture.org. La plateforme permet ainsi à Anne-Béatrice d'en louer une pour seulement six euros par mois.

Près de quatre millions de Français sans solution de transports

"Je suis en train de lancer ma société et j'ai besoin de ce véhicule pour aller chercher mon matériel, pour pouvoir produire ce que je vends. Sans cet organisme, je n'aurais pas pu avancer comme ce que j'ai pu avancer là depuis trois mois. Il faut être réaliste", estime-t-elle. 

Au total, ce sont quatre millions de Français qui ne disposent pas de solutions de transport de proximité et pour qui la voiture électrique reste une chimère.