Un an avant son arrivée à la Maison blanche, bien peu de personnes imaginaient Donald Trump en président de la première puissance mondiale. C’est pourtant lui qui, au terme d’une campagne électorale qu’il a dynamitée par ses outrances et ses déclarations choc, est devenu le 20 janvier 2017 le 45ème président des Etats-Unis d’Amérique, succédant à Barack Obama. Et jamais, à la tête de la première puissance mondiale, il n’a délaissé le style qui a fait de lui une "star" outre-Atlantique, et ce depuis plusieurs décennies.
Comment Donald Trump est devenu… et célèbre
C’est d’abord comme homme d’affaires que Donald Trump, né le 14 juin 1946 à New York, accède à la notoriété. En 1971, à 25 ans, il prend la tête de l’entreprise familiale, qu’il renomme deux ans plus tard The Trump Organization. Un goût pour la mégalomanie qu’il assouvit aussi en faisant construire plusieurs immeubles à New York, dont la fameuse Trump Tower, siège de sa société et dans laquelle il possède un immense appartement.
Dans les affaires, Donald Trump se fait donc un nom, un prénom et une fortune colossale. Mais cela ne lui suffit pas. L’homme a besoin de lumière. C’est la télévision qui assouvira cet appétit de gloire. A partir de 2004, il s anime en effet The Apprentice - puis The Celebrity Apprentice à partir de 2008 -, sur NBC. Le concept de cette téléréalité très américaine : plusieurs postulants à un poste de cadre supérieur dans la société de Donald Trump s’affrontent sur des épreuves pour obtenir le poste, jusqu’à ce qu’à la fin, il n’en reste qu’un. Les autres sont éliminés sans ménagement par Donald Trump lui-même, qui prononce une sentence devenue célèbre : "You’re fired" ("vous êtes viré").
Il atomise la primaire républicaine… puis Hillary Clinton
L’émission s’arrête en 2015, car Donald Trump souhaite alors, à 69 ans, se lancer un nouveau défi : conquérir la Maison Blanche. Personne, sinon l’intéressé, ne croit alors en ses chances de victoire. Mais en se plaçant sur une ligne nationaliste, protectionniste et climato-sceptique, il gagne peu à peu les cœurs d’une certaine Amérique profonde. Surtout, il atomise ses adversaires lors de débats télévisés où il se révèle un redoutable bretteur. Il écarte ainsi sans coup férir, et sans ciller, Jeb Bush, sa victime préférée, Marco Rubio ou encore Ted Cruz lors de la primaire républicaine.
Il lui faut alors affronter la grande favorite de l‘élection : Hillary Clinton, qui compte bien succéder à son mari Bill, président entre 1993 et 2001. Mais là encore, à l’issue d’une campagne électorale d’une rare férocité, entachée qui plus est d’ingérence russe sur internet, Donald Trump déjoue tous les pronostics. Grâce à (ou malgré) des propositions choc - comme la construction d’un mur tout au long de la frontière avec le Mexique -, des meetings tonitruants, des attaques à boulets rouges contre sa rivale, il obtient certes moins de voix que son adversaire, mais remporte plus d’Etats, donc plus de grands électeurs, au terme d’une campagne marquée aussi par une circulation inédite de fake news sur les réseaux sociaux. Donald Trump est officiellement investi 45ème président des Etats-Unis le 20 janvier 2017. Il est le président américain le plus vieux de l’histoire à accéder à la Maison Blanche. Il est aussi le plus riche.
Tweets ravageurs et de déclarations tapageuses
Son installation dans le Bureau ovale - celui du président des Etats-Unis -, aurait pu calmer ses ardeurs. C’est en fait tout le contraire. A grands coups de tweets ravageurs et de déclarations tapageuses, Donald Trump invente le concept de polémique permanente. Et ce tant au niveau national qu’international, puisqu’il n’hésite pas à prendre publiquement à partie d’autres dirigeants mondiaux.
Cette politique s’attire de très nombreuses critiques, et d’autant plus pendant la crise du coronavirus. Soucieux de soutenir l’économie américaine, Donald Trump plaide pour la fin du confinement et encourage les Américains à retourner au travail. Le pays devient le plus frappé et le plus endeuillé au monde par la pandémie. Une situation qui lui vaut une belle impopularité. Et pourrait lui coûter sa réélection en novembre 2020.