Retrait de l'accord sur le nucléaire iranien : la diplomatie Macron raillée à l’Assemblée

Pour Daniel Fasquelle, "Emmanuel Macron a été absolument incapable d'infléchir en quoi que ce soit la position des États-Unis sur les dossiers internationaux". 1:12
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Virginie Riva édité par Clémence Olivier , modifié à
Malgré son intense activité diplomatique et les bonnes relations cultivées avec Donald Trump, Emmanuel Macron n'a pas pu dissuader le président américain de sortir de l'accord nucléaire avec l'Iran.

Emmanuel Macron a multiplié les accolades avec le président des États-Unis il y a quelques semaines à Washington, mais rien n'y a fait. Il n'a pas pu dissuader son homologue américain de sortir de l'accord sur le nucléaire iranien mardi soir. Donald Trump a également annoncé qu'il sanctionnerait les entreprises étrangères, y compris européennes et françaises, qui commerceraient avec l'Iran.

"On s'est prostitué".Un véritable échec pour les opposants au chef de l'État : "On s'est quasiment prostitué devant les États-Unis. On accueille Donald Trump ici le 14-Juillet, on n'a jamais fait ça pour un autre chef d'Etat et tout ça pour rien", déplore le député LR Daniel Fasquelle qui invoque la tradition gaulliste d'indépendance vis à vis des États-Unis. "Emmanuel Macron a été absolument incapable d'infléchir en quoi que ce soit la position des États-Unis sur les dossiers internationaux".

"Taper du poing sur la table". Une mise en scène de l'amitié avec Donald Trump dénoncée également par la France insoumise. "Je crois que la France doit en effet taper du poing sur la table plutôt que d'aller faire des voyages auprès de Donald Trump, en le courtisant en quelque sorte, comme si c'était un partenaire évident", pointe la députée Clémentine Autain.

"Un jeu collectif". Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, dénonce pour sa part une erreur d'appréciation du rapport de force. Pour lui, Emmanuel Macron a négligé le poids de l'Europe. "Je préférerai que l'on renforce la position européenne avec l'Angleterre, avec l'Allemagne et que nous soyons dans un jeu collectif qui nous permette de tenir le bras de fer avec Donald Trump. A force de penser qu'il n'y a pas de position européenne, lui avance", estime Olivier Faure. Ce à quoi le porte parole du gouvernement Benjamin Griveaux a répondu mercredi : "Il n'y a que les batailles qui ne sont pas menées qui ne sont pas perdues".