1:58
  • Copié
Aurélie Dupuy , modifié à
Récemment montré du doigt pour ses propos jugés sexistes sur les femmes, l'écrivain a expliqué au micro d'Europe 1 qu'il assumait totalement ses déclarations.
INTERVIEW

Au début de mois de janvier, Yann Moix faisait polémique après ses déclarations sur les femmes dans le magazine Marie-Claire. Dans une interview donnée à l'hebdomadaire, l'écrivain et chroniqueur de 50 ans affirmait ainsi ne "sortir qu'avec des Asiatiques" et être "incapable d'aimer" une femme de son âge. Plus tôt, en septembre, il accusait également les forces de l'ordre de "chier dans leur froc" sur C8. Invité ce dimanche dans l'émission Il n'y a pas qu'une vie dans la vie à l'occasion de la sortie de son nouveau livre, Rompre, le romancier a écarté toute idée de regret.

"Si je provoque, si je choque, si je dérange, tant mieux !". Il ne fallait donc pas s'attendre à des excuses, des atermoiements ou des minimisations. Ses propos, Yann Moix les assume, en bloc : "On attend toujours des gens qu’ils disent des choses qui entrent en résonance avec l’éthique ou la morale du moment. La morale du moment, je n’en ai absolument que faire. Si je provoque, si je choque, si je dérange, tant mieux", lâche l'écrivain. "Je ne cherche pas ça. Simplement, le fait de dire ce qu’on pense le déclenche mécaniquement."

"J'assume 100% de ce que je dis". Au passage, le romancier raille ce qu'il considère comme une certaine bien-pensance. "Tant pis pour l’époque. J’assume 100% de ce que je dis en général. Sauf quand je dis des grosses bêtises, ce qui peut m’arriver également. Mais je n’ai pas peur de dire des choses qui ne sont pas audibles. Je m’en fiche royalement. Ce n’est pas mon problème. C’est le problème de la société, pas le mien."

"Je n'ai pas peur". Qu'on lui fasse un procès d'intention est même pour lui une forme de consécration. "Heureusement qu’on me crache dessus. C’est une forme de bénédiction pour un écrivain d’être humilié, vilipendé, harcelé, insulté", lance-t-il, avant de lui-même passer à la critique sociétale : "Nous vivons dans une société où tout le monde a peur. Moi, je n’ai pas peur du tout, de rien. Sauf évidemment de la rupture, mais je n’ai pas peur pour ma réputation, de finir SDF. Je n’ai peur de rien du tout."