"Le chemin des estives", de Charles Wright, lauréat du prix littéraire Europe 1 - GMF

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Nicolas Carreau , modifié à
"Le chemin des estives" de Charles Wright (éditions Flammarion) est le lauréat de la deuxième édition du Prix Littéraire Europe 1-GMF dont la cérémonie a eu lieu jeudi 20 au studio Bellemare. Notre journaliste littéraire Nicolas Carreau vous explique pourquoi il faut absolument le lire.

Il était en lice avec quatre autres romans mais c'est Charles Wright, avec "Le chemin des estives" (éditions Flammarion), qui a remporté la deuxième édition du Prix Littéraire Europe 1-GMF. Un prix qui lui a été remis au studio Bellemare jeudi 20 mai. L'histoire de ce roman ? Il y a quelques années, Charles Wright, à peine 40 ans, commence à ne plus accepter le bruit, le stress du monde moderne. Il a une sorte de révélation, une épiphanie : il veut devenir jésuite. Il commence donc son noviciat, son apprentissage. Et pour les apprentis, il y a un passage obligé : 700 kilomètres sans un sou. Alors, il ne part pas au fin fond du monde, en Sibérie, ou dans un désert lointain. Il trouve la paix dans le massif central. 

Richard Wright choisit l’Auvergne. Parce que c’est là qu’il espère échapper le mieux au bruit et à la foule. "Les estives du titre, le chemin des estives, ce sont les pâturages… Le domaine des vaches en liberté. C’est un peu son totem", nous explique Nicolas Carreau, notre journaliste littéraire, également membre du jury.

Un livre de rencontres, un récit de voyage littéraire

Mais lui doit quand même se confronter au monde. Le but, c’est aussi d’aller à la rencontre des gens, partout où l’on passe et demander le gite et le couvert. Ce n’est pas vraiment quémander des services, c’est plutôt un prétexte pour aller à la rencontre des autres. Et les autres, ils sont là, tous. Les profils sont extrêmement variés : veuf, couple, famille, etc. Et ceux qui donnent tout quand ils n’ont rien. 

Bien sûr, il essuie quelques déconvenues. La morale de l’histoire, c’est que le monde (le massif central en l’occurrence) n’est pas si mauvais, que l’on trouve, souvent, une main secourable et que la plupart des habitants de ce pays, mais donc de cette planète, sont plutôt des braves gens. "Alors, ce n’est pas du tout un prechi precha religieux, c’est plutôt une forme de quête spirituelle par la marche et la solitude. Relative. Puisque l’auteur est accompagné d’un camarade jésuite. Et puis, c’est un livre de rencontres."

"Ce n’est pas à proprement parler un roman, ajoute Nicolas Carreau. C’est plutôt un récit de voyage littéraire. Tout ça sous le haut parrainage de Rimbaud et Charles de Foucauld, qui arrivent de temps en temps. C’est un livre sur l’errance, mais qui aide à se trouver…"