Abbé Pierre, fondation 1:58
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Martin Cangelosi, édité par Antoine Cuny-Le Callet
"Paris Lockdown" documente, en cent clichés noir et blanc, le confinement dans la capitale. Les bénéfices seront reversés à la Fondation Abbé Pierre. Au micro d'Europe 1, le photographe Fred Di Girolamo a témoigné de sa surprise de voir autant de SDF dans les rues de Paris.

Un livre de photos sur le confinement, paru début juillet, servira la bonne cause. Les bénéfices de "Paris Lockdown" seront reversés à la Fondation Abbé Pierre. Cent clichés illustrent le confinement dans la capitale : sept semaines, 55 jours, 1.320 heures interminables de solitude et d’incertitude. Les clichés sont en noir et blanc, comme pour figer définitivement ce temps qui s’est brusquement arrêté.

"J'étais impressionné du nombre de SDF dans la rue"

L’Arc de triomphe est abandonné sur la plus vide avenue du monde, le parvis de La Défense est bien insipide sans ses hommes d’affaires en cravate et ses femmes en tailleur à la démarche assurée. Quelques pages plus loin, on rencontre un jeune homme devant le Sacré-Cœur. Il est seul, sans personne, recroquevillé avec la tête dans les bras. Suit un petit lapin tacheté devant la tente d’un sans-abris Gare de l’est.

"Le premier matin ou j’ai pris mon deux-roues et j’ai été dans Paris, je me suis garé rue de Rivoli et autour de moi, j’étais tout seul avec des SDF dans la rue", explique l'auteur de ces cent clichés, Fred Di Girolamo. "Peut-être qu’ils sont là toute l’année, mais en générale avec la circulation on ne les voit pas. Moi, je n’ai vu que ces personnes là. Ça m’a choqué le premier jour, j’étais impressionné du nombre de SDF dans la rue."

Ce livre de photographies est disponible à la Fnac et dans les librairies parisiennes au prix de 15 euros, pour la bonne cause. Les photos originales sont elles-aussi à vendre sur le site Kong factory pour soutenir l’association.