Lucie Fagedet interprète Tiffany dans la saison 7 de Skam. 6:03
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Margaux Lannuzel
Dans la saison 7 de la série "Skam", qui cartonne chez les jeunes, la lycéenne au cœur de l'intrigue fait face à un déni de grossesse. Une problématique difficile mais choisie pour contribuer à lever un tabou, expliquent au micro d'Europe 1 Lucie Fagedet, comédienne, et Déborah Hassoun, directrice de collection de la série. 
INTERVIEW

C'est une série jamais diffusée sur une chaîne "classique", mais qui a totalisé 215 millions de vue pour ses six premières saisons, uniquement sur internet. Skam cartonne sur la plateforme numérique de France Télévisions, notamment chez les adolescents, qui s'identifient facilement à la bande de lycéens à l'écran. Dans la saison 7, actuellement diffusée, les scénaristes ont décidé d'aborder un thème difficile : celui du déni de grossesse. Un choix mûrement réfléchi, selon la comédienne Lucie Fagedet et la directrice de collection de la série, Déborah Hassoun, invitées d'Europe 1 lundi. 

"D'autant plus pertinent pour cette cible de spectateurs"

"C'est une problématique dont on ne parle pas beaucoup, alors que c'est une inquiétude chez les femmes", explique Déborah Hassoun. "Dans la plupart des cas, ce ne sont pas du tout des faits divers, c'est des choses qui arrivent à des femmes de tous milieux et de tous âges. Et plus on en parle, moins ça arrivera. C'est d'autant plus pertinent pour cette cible de spectateurs."

Les scénaristes avaient en effet l'idée de traiter la problématique de la maternité chez les très jeunes femmes, mais sans plus de précision. Jusqu'à ce que leur vienne l'idée de ce sujet, "un peu tabou", reconnaît Lucie Fagedet, interprète de Tiffany, l'héroïne de cette saison 7. 

Une saison 8 déjà tournée

Pour interpréter cette lycéenne, qui apprend qu'elle était enceinte le jour de son accouchement, la jeune comédienne s'est "beaucoup renseignée". "J'ai vu ça comme un challenge, je n'avais jamais eu un premier rôle de cette envergure là", sourit-elle. Une première a priori réussie, à en juger par les retours très positifs après la diffusion des quatre premiers épisodes. "Il y a une vraie adhésion au personnage et à la thématique", selon Déborah Hassoun. 

La série, composée d'épisodes "en temporalité réelle" - chaque scène est diffusée le jour où elle se déroule dans la fiction, et l'épisode n'est complet que le vendredi soir -, n'en est pas à sa première thématique sociétale mise en lumière : les premières saisons avaient par exemple permis de mettre en lumière le quotidien d'adolescents homosexuels, souffrant d'un handicap ou s'interrogeant sur leur foi. 

Quel sera le thème de la saison 8, déjà tournée ? "On ne peut pas le dire pour l'instant", sourit Déborah Hassoun.