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TikTok : interdiction aux moins de 15 ans, couvre-feu numérique... Ce que recommande un rapport parlementaire

Marina Sgard - Mis à jour le . 2 min
TikTok instaure un couvre-feu numérique pour les 15-18 ans.
Une commission d'enquête parlementaire a fait des recommandations sur TikTok. © Jonathan Raa / NurPhoto / NurPhoto via AFP

Dans un rapport publié ce jeudi 11 septembre, la commission parlementaire chargée d’enquêter sur TikTok alerte sur les dangers des réseaux sociaux pour les jeunes. Elle recommande d’interdire leur accès aux moins de 15 ans et d’instaurer un couvre-feu numérique de 22h à 8h pour les 15-18 ans.

Le rapport était attendu, et ses conclusions sont particulièrement sévères. La commission parlementaire chargée d’enquêter sur TikTok alerte sur les dangers que représentent les réseaux sociaux pour les jeunes. Elle préconise d’interdire totalement l’accès aux réseaux sociaux aux moins de 15 ans, et instaurer un couvre-feu numérique pour les 15-18 ans, de 22h à 8h du matin.

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Selon les membres de la commission, TikTok "mettrait en danger la santé et la vie de ses utilisateurs", en particulier les plus jeunes. Le rapport rendu public ce jeudi 11 septembre dresse un constat alarmant quant aux défis dangereux sur la plateforme, une perturbation du sommeil, ou encore des atteintes à la santé mentale. 

Des mesures chocs 

Parmi les recommandations phares du rapport figure donc l’interdiction des réseaux sociaux pour les moins de 15 ans. Une mesure inédite en France, qui viendrait renforcer les dispositifs de vérification d’âge et responsabiliser les plateformes quant à l’accès de leurs services aux plus jeunes.

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L’instauration d’un couvre-feu numérique de 22h à 8h pour les 15-18 ans, applicable à l’ensemble des réseaux sociaux a été mentionnée. L’objectif est clair : réduire le temps d’écran nocturne, améliorer la qualité du sommeil, et limiter l’exposition à des contenus potentiellement néfastes durant la nuit. Certaines plateformes, comme TikTok, proposent déjà des rappels de pause ou des restrictions horaires activables par les parents mais la commission souhaite rendre ces limitations obligatoires et contrôlées par les plateformes elles-mêmes.

La députée Laure Miller (EPR), rapporteure de cette commission d'enquête parlementaire, appelle également à créer un délit de négligence numérique pour responsabiliser les parents. "Au restaurant, des parents mettent un téléphone devant les yeux de leurs très jeunes enfants pour être un peu tranquille pendant leur déjeuner ou leur dîner. Je pense qu'il faut pouvoir faire passer un message un peu choc. Enfin ce n'est pas anodin, ces écrans présents dans la vie des plus jeunes, ils ont un impact sur le cerveau très fort et très délétère", insiste-t-elle. 

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Meta et YouTube également dans le viseurs des autorités

En effet, TikTok, comme d’autres plateformes, fait face à une pression croissante de la part des autorités sanitaires, des gouvernements et des associations de parents. Des études ont mis en lumière le temps d’écran élevé des adolescents, parfois jusqu’à tard dans la nuit, et ses effets négatifs sur leur bien-être

Ce rapport, désormais entre les mains des autorités politiques et judiciaires, pourrait marquer un tournant dans la régulation des réseaux sociaux en France. Il n’est pas exclu que d’autres plateformes suivent TikTok dans cette voie. Meta (Instagram, Facebook) et YouTube sont eux aussi dans le viseur des autorités concernant la surconsommation nocturne de contenu par les adolescents.