Thierry Lhermitte : "Je me suis inscrit à la fac et je n'y suis jamais allé"

© CHARLY TRIBALLEAU / AFP
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A.D
Thierry Lhermitte s'est directement orienté vers la comédie après le Bac. Depuis sa carrière ne s'est pas arrêtée. S'il triomphe d'ailleurs dans la pièce Le syndrome de l’Écossais, le comédien s'est attaché à vivre ses rêves d'enfant qui n'ont rien à voir avec son métier.
INTERVIEW

Le syndrome de l’Écossais, la pièce dont il tient l'affiche entre autres avec Bernard Campan est le succès de la saison passée. Thierry Lhermitte joue donc  les prolongations au théâtre des Nouveautés. Invité de l'émission Il n'y a pas qu'une vie dans la vie, l'acteur a évoqué les nombreux rêves qu'il a réussi à réaliser grâce à sa carrière débutée dès son plus jeune âge. Des rêves qui sont pourtant très éloignés des planches ou des plateaux de cinéma.

Le Splendid dès le lycée. Dès le lycée, Thierry Lhermitte plonge dans le théâtre. Dans les classes de l'établissement de Neuilly, il rencontre d'ailleurs une bonne partie des membres du Splendid : Gérard Jugnot, Christian Clavier, Michel Blanc. Bac scientifique en poche, "je me suis inscrit à la fac", à Dauphine et "je n'y suis jamais allé". Alors qu'il était un élève plutôt doué en mathématiques, il consacre son temps à la comédie. "Je faisais des choses intéressantes avant, et ils m’ont entraîné à dire et faire des conneries ", plaisante-t-il au sujet des membres du Splendid. S'il sèche la fac, c'est parce qu'"on a commencé à prendre des cours de théâtre très assidûment. On était avec Tsilla Chelton (connue pour son rôle de Tatie Danièle)." Et ces cours lui prennent tout son temps.

Entendu sur europe1 :
Franchement, entre ma carrière et vivre un rêve, je n’ai pas d’hésitation.

"Les parents n'avaient plus grand-chose à dire." "Nos parents étaient inquiets mais il faut remettre ça dans son contexte. Cela se passait en 1971, pas longtemps après 1968 et les parents n’avaient plus grand-chose à dire. On pouvait faire ce que l’on voulait et subsister sans problème avec des petits boulots." Un choix audacieux qui a payé puisque sa carrière a vite décollé et ne s'est jamais arrêtée. Les membres de la troupe du Splendid ont d'ailleurs connu une évolution similaire : "personne n’a eu de changement radical dans ce qu’il ambitionnait de faire. Jugnot était passionné de mise-en-scène à 14 ans et il l’est toujours. Michel Blanc est toujours metteur en scène, scénariste. Christian était acteur tout de suite et il adore ça. Balasko écrivait à l'époque son premier spectacle et elle continue à écrire." Chacun dans la bande a continué à réussir séparément. "C’est assez rare", reconnaît-il.

Une pause d'un an et demi dans sa carrière. Pourtant l'acteur n'a pas hésité à mettre sa carrière entre parenthèses, comme pour réaliser en 1987 un tour du monde à la voile pendant un an et demi, avec femme et enfants. Les gens à l'époque étaient un peu surpris. Mais le risque pour sa carrière ne l'a pas emporté sur ses rêves d'enfant. "Franchement, entre ma carrière et vivre un rêve, je n’ai pas d’hésitation, avoue-t-il. Mes rêves d’enfant. Ce n’était pas d’être acteur, mais explorateur, pompier sans frontières, vétérinaire. J’ai toujours ces rêves-là et j’ai la chance de les vivre."

A cheval, littéralement. En plus de s'impliquer assidûment dans la recherche médicale, c'est finalement cette quête d'enfance qu'il a encore poursuivi en passant son été dans les Rocheuses, à cheval. Il était avec un ami, dormait sous une tente et se protégeait de la présence des ours en gardant une bombe au poivre à portée de mains. Il dit d'ailleurs de la pièce de théâtre reprise depuis le 6 octobre que "c’est plus stressant que les Rocheuses. Parler en public est la première source de peur des gens, plus que les serpents, les araignées, sauter dans le vide. Mais on a aussi le plaisir de retrouver une pièce qui a fait beaucoup rire." Dans les 10 ans qui viennent, ce ne sont toujours pas les planchent qui l'obséderont mais bien "d'aller plus loin à cheval". Il souhaite continuer à apprendre en équitation, mieux connaître les chevaux et "faire une grosse randonnée". Thierry Lhermitte, ce n'est pas Popeye dans Les Bronzés mais l'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux.