Théo Lawrence dans la vidéo officielle du titre "All along" 3:50
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A.D
Il était dans la programmation de Rock en Seine 2016. Avec The Hearts, Theo Lawrence fait une percée dans le monde musical français et en anglais.
INTERVIEW

Très élégant, en chemise, gilet, cravate, jean brut et cheveux gominés, Theo Lawrence n'est pas un crooner américain mais un Français de tout juste une vingtaine d'années. Il était invité dans Europe 1 Music Club en tant que révélation.

"Notre vie sur Youtube". Jeune, il n'en a pas moins foulé la scène du festival Rock en Seine cet été avec son groupe The Hearts. Sa voix qui n'écorche pas le moins du monde l’anglais ne reflète pas non plus son âge. Cette distorsion temporelle, il l'explique par le fait d'avoir ingurgité un maximum de culture musicale. "On a passé notre vie sur Youtube" à écouter des artistes, mais aussi des disques, à l'ancienne.

Influences. Au menu : les Clash, les Sex Pistols, puis il est attiré par la mouvance hippie de Woodstock. Il se met alors à Jefferson Airplane, Grateful Dead, Jimi Hendrix, tout en écoutant ceux qui inspiraient ces grands noms eux-mêmes. "Je me suis rendu compte que ce qui me plaisait le plus, c'était la musique afro-américaine d'avant-guerre." Le blues est au programme, avec les grands thèmes qui sont joués depuis toujours : l'amour, la mort. "Vu qu'on vit en 2016 et que l'on ne peut pas écrire comme eux parce que nous n'avons pas la même vie, on donne un petit twist de personnalité". Résultat, l'artiste s'inspire de son entourage et de son quotidien, de "trucs simples" : "un couple qui va se disputer dans le métro, ça va me donner une idée", décrit-il.

A force "de chanter des chansons dans sa chambre tout le temps", d'être soutenu par ses parents, et d'avoir un groupe depuis la classe de 6e, son travail paye. "J'ai trouvé les bonnes personnes et me voici avec The Hearts". On parie que ça va continuer ?