Succès aux enchères d'une lettre de suicide de Baudelaire

"Je me tue parce que je ne puis plus vivre", avait écrit le poète dans une lettre datée de 1845.
"Je me tue parce que je ne puis plus vivre", avait écrit le poète dans une lettre datée de 1845. © AFP
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avec AFP , modifié à
"Je me tue parce-que je ne puis plus vivre", avait écrit le poète à sa maîtresse en 1845, dans une lettre qui s'est vendue dimanche à 234.000 euros. Trois fois le prix estimé. 

Une lettre de jeunesse de Charles Baudelaire annonçant son intention de se suicider s'est vendue dimanche à 234.000 euros, trois fois le prix estimé, lors d'enchères par la maison Osenat de missives de l'auteur des Fleurs du mal. Clou de la vente, cette lettre de Baudelaire, datée de juin 1845, à l'adresse de sa maîtresse Jeanne Duval, était estimée entre 60.000 et 80.000 euros. Elle fera désormais partie d'une collection privée française, a précisé la maison d'enchères.

Il s'était donné un coup de couteau. "Quand Mademoiselle Jeanne Lemer vous remettra cette lettre, je serai mort (...) Je me tue parce que je ne puis plus vivre, que la fatigue de m'endormir et la fatigue de me réveiller me sont insupportables", écrit le poète. Il se donnera un coup de couteau sans conséquences graves. Il a alors 24 ans et vivra encore 22 années.

Une collection qui rassemble des lettres d'Hugo ou Delacroix. D'autres textes de Baudelaire sont en vente. Des lettres de Barbey d'Aurevilly, Delacroix, Hugo, Manet, qui lui sont adressées, sont aussi rassemblées dans cette collection. La lettre de Delacroix a été préemptée par le musée Delacroix pour un montant de 7.540 euros, a annoncé la maison Osenat dans un communiqué.