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Aurélie Dupuy , modifié à
Stéphane Bern ne compte pas s'amollir dans sa volonté de récolter des fonds pour la sauvegarde du patrimoine. Et envisage déjà la saison 2019 de son loto.
INTERVIEW

C'était un cheval de bataille de Stéphane Bern : il ne voulait pas que l'Etat taxe les sommes données par les Français qui avaient acheté des tickets du loto du patrimoine. Chargé d'une mission de recensement du patrimoine en péril, il avait fait entendre son mécontentement....et avait été entendu.

Au micro de Philippe Vandel, dimanche, l'animateur, qui présentera mardi en prime un nouveau numéro de son émission La fabuleuse histoire sur France 2, a assuré recevoir le soutien de Brigitte Macron dans ses coups de gueule. Et ne souhaite pas baisser le ton à l'avenir.

"Quand j'ai gueulé contre les taxes, l'État les a restituées". Stéphane Bern est désormais satisfait. Le bilan du loto du patrimoine est selon lui "très positif. J’ai rapporté, avec la complicité des Français, leur générosité, pas loin de 50 millions d’euros, c’est-à-dire 20% du budget annuel pour le patrimoine." L'animateur précise les comptes : "22 millions, c’est l’argent de la Française des Jeux donné à la Fondation du patrimoine. Quand j’ai gueulé contre les taxes que l’État prélevait, l’Etat les as restituées au patrimoine. Ça fait 21 millions. 22+21, 43. Là-dessus, il y a le mécénat. Et avec le mécénat, on arrive pratiquement à 50 millions", s'enorgueillit Stéphane Bern, qui n'a donc pas haussé le ton sans résultat.

Il ne compte d'ailleurs pas s'arrêter : "L’année 2019, on va faire mieux. La Française des Jeux va m’aider en créant un autre jeu, moins cher peut-être, avec une part plus importante pour le patrimoine et avec un tirage un peu séparé du grattage. J’espère qu’on va atteindre 60, 70 millions d’euros pour le patrimoine", s'enthousiasme-t-il.

"Tout le monde ne rapporte pas 50 millions". L'animateur est d'autant plus satisfait qu'il est soutenu par Brigitte Macron. "Elle m'a encouragé à être disruptif, rebelle. Elle a dit publiquement que j’étais politiquement incorrect, qu’elle adorait et qu’il fallait que je continue. Moi je suis un rebelle, on m’a nommé à cette mission. Si maintenant on ne veut plus que je fasse cette mission, on n’a qu’à me la retirer. Mais tout le monde ne rapporte pas 50 millions d’euros grâce à la générosité des Français. On ne m'a pas demandé de lever le pied et je ne vais pas lever le pied, ni pour ma mission ni pour mes coups de gueule", conclut le chargé de mission.

"Bon baisers d'Europe" : audiences en berne mais pas de suppression ?

Face aux audiences décevantes de son émission Bons baisers d’Europe diffusée sur France 2 le samedi après-midi, Stéphane Bern commente sans langue de bois : "Il faut être honnête, une émission sur l’Europe, le samedi après-midi quand il y a les "gilets jaunes" qui manifestent et que tout le monde regarde les chaines d’infos, vous connaissez beaucoup de gens qui sont en train de faire leurs courses et qui se disent ‘il faut que je rentre, il y a Stéphane Bern’ ?. Il y a entre 500.000 et 700.000 personnes, c’est déjà pas mal. Ils sont courageux, je les remercie. Mais je ne vois pas comment une chaîne qui a vocation à défendre l’Europe va du jour au lendemain supprimer une émission qui parle de l’Europe de façon festive et sympathique. Je pense qu’elle va rester."