Soprano a expliqué pourquoi son nouvel album s'appelait "Phoenix" au micro d'Europe 1. 1:49
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Aurélie Dupuy , modifié à
En évoquant le titre de son dernier album, "Phoenix", le rappeur a raconté qu'il avait été dépressif et expliqué comment il avait dépassé son mal-être.
INTERVIEW

De son enfance dans les quartiers nord de Marseille, Soprano a gardé son amour pour la cité phocéenne. Son succès ne lui a d'ailleurs pas fait quitter la ville du sud-est. Sauf pour ses obligations de promotion ou de travail. Le chanteur, également juré dans The Voice et membre des Enfoirés, a sorti un nouvel album intitulé Phoenix, le 9 novembre. Invité lundi dans l'émission Anne Roumanoff ça fait du bien, l'artiste est revenu sur la genèse du titre de cet opus et sur un douloureux passage de sa vie.

"Une énième chance". Le titre de ce nouvel album répond à une logique de chronologie : "L’album d’avant s’appelait L’Everest. Je disais que j’essayais de grimper pour arriver le plus haut possible. Il avait tellement cartonné que mes collègues m’ont dit 'Maintenant que tu es en haut de l’Everest, tu fais quoi ?' J’ai dit 'il faut voler maintenant. Le phœnix c’était un beau message pour dire que dans la vie, on a une énième chance. Pas une seconde chance, une énième chance. Tant qu’on est encore vivant, on peut réaliser quelque chose de magnifique", assure le rappeur.

"J'étais dépressif". Lui-même en est la preuve. "Je me rappelle qu'il y a dix, même quinze ans, je voulais m’enlever la vie, je voulais m’ôter la vie. J’étais dépressif." A 22 ans, le chanteur a fait une tentative de suicide. A 40 ans aujourd’hui, sa vie a changé du tout au tout : "Je me regarde, je me vois, j’ai une famille, je remplis des stades", souligne le chanteur avant d'expliquer que c'est le fait de prendre conscience du mal qu'il faisait à ses proches qui l'a sauvé lui-même.

"Déclic". "Mes parents, surtout ma sœur, avaient écouté une chanson à moi qui s’appelait Comme une bouteille à la mer où je disais que je n’étais pas bien. Les gens du rap disaient 'quelle plume extraordinaire' et ma sœur m’a dit 'Je ne veux plus écouter cette chanson'. Elle est sortie de la chambre en larmes. Je suis partie la voir. Elle m’a dit : 'Ça veut dire que nous, on est là et on ne sert à rien ?' Et ça a été mon premier déclic. On n’est pas conscient du mal qu’on fait autour de nous en disant que l’on n’est pas bien", conclut l'artiste.