Il est déjà surnommé le Puy du Fou provençal. Situé entre Marseille et Avignon, au cœur des Bouches-du-Rhône, le parc à thème Rocher Mistral ouvre ses portes au public ce jeudi. Un écrin de 400 hectares, entouré de garrigue et surmonté du plus ancien château de Provence, le château de la Barben, totalement rénové pour accueillir ce projet de "parc patrimonial". Près de 30 millions d'euros ont été investis dans le parc à thème qui veut célébrer la Provence et son histoire.
À la lumière de chandelles, des salons et des couloirs sombres se succèdent pour faire défiler l'Histoire, parfois terrible du château, entre peste et révoltes. Sept spectacles sont donnés quotidiennement, retraçant par exemple la révolte des Cascaveous en 1630. Au milieu des décors, des acteurs incarnent les scènes autour de spectateurs en immersion totale. "Je suis dedans, je crois participer à l'attaque du château, on ressent tout", confie l'un d'entres eux, enjoué.
Des mois de travaux et des ambitions
Avant de pouvoir imaginer ces animations, il a fallu réhabiliter ce château, acheté en 2019 par l'entrepreneur Viannay d'Alençon, en huit mois. Un travail de grande ampleur. "Ils sont partis de très loin, quand on est arrivé il n'y avait rien", raconte Patrick Jaufré, entrepreneur spécialisé dans les monuments historiques, participant au chantier. "Ce n'était pas en ruine, mais il a fallu tout aménager. Toutes les terrasses ont été refaites, l'écurie… Il y a eu beaucoup de travaux." Les spectacles se poursuivent dehors, au travers du marché provençal et du jardin Le Nôtre.
Le fondateur et propriétaire, nourrit de hautes ambitions pour le Rocher Mistral. "C'est un patrimoine qui revit. Il y a plus de 200 personnes qui ont été recrutées en direct", assure Vianney d'Alençon. "C'est un gros projet fort pour le territoire et pour la région." Le parc est ouvert tous les jours cet été et les prix sont réduits en soirée.
Le projet est contesté au niveau local
L'association France nature environnement 13 a déposé plainte en mai dernier contre le parc, accusant les promoteurs d'avoir commencé les travaux sans autorisations et pointant la mise en danger d'une espèce protégée. Une audience est prévue le 13 juillet devant le tribunal judiciaire d'Aix-en-Provence.
Des habitants se sont également rassemblés dans une association afin d'alerter sur le risque de pollution sonore et lumineuse.