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Alexis Patri , modifié à
Au micro d'Isabelle Morizet dans l'émission "Il n'y a pas qu'une vie dans la vie" dimanche, le chorégraphe équestre Bartabas revient sur son parcours personnel et professionnel. Et notamment sur son spectacle sur le Tibet, dont la tournée mondiale a fait réagir le gouvernement chinois à chacune de ses étapes.
INTERVIEW

On imagine mal les spectacles équestres de Bartabas, aussi splendides soient-ils, au cœur d'une polémique de géopolitique internationale. Ce fut pourtant une réalité entre 2003 et 2005, lors de la tournée mondiale de son spectacle "Loungta". L'artiste, invité dimanche de l'émission d'Isabelle Morizet Il n'y a pas qu'une vie dans la vie, explique sur Europe 1 pourquoi. Dans "Loungta", Bartabas s'inspirait de la culture et de l'histoire du Tibet pour construire une œuvre, accompagnée en direct de la musique des moines du monastère de Gyuto. 

Lorsque ce spectacle fait escale au Japon, Bartabas est reçu en audience privée par le dalaï-lama. Une rencontre qui a déplu à la Chine, qui a tenté d'intimider l'organisateur japonais de la venue de sa troupe. "C'est vrai, mais pas seulement au Japon !", confirme Bartabas dans un sourire, avant de compléter sa réponse.

Les lettres de l'ambassadeur

"C'était un spectacle sur le Tibet", rappelle-t-il. "Et pendant les deux ans et demi qu'a duré la tournée du spectacle dans le monde entier, chaque directeur de théâtre ou d'opéra qui nous accueillait recevait une lettre de l'ambassade de Chine qui leur disait 'Attention, ce qui est dit dans ce spectacle n'est pas vrai'. Enfin bon, tout le discours officiel habituel."

Une intervention régulière des autorités chinoises qui n'aura eu "aucune incidence" sur la troupe de Bartabas et sur la tournée du spectacle "Loungta", selon le chorégraphe équestre. "Mais c'est quand même assez intéressant que les ambassades de Chine s'intéressent à un petit spectacle équestre qui ne va pas changer la politique", analyse-t-il avec malice.