Passi : "On aimait dire que le rap était du journalisme de rue"

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G.P.
Sur Europe 1, le rappeur évoque "l'âge d'or" du rap français, à l'occasion de la tournée du Secteur Ä, mythique label du genre.
INTERVIEW

Doc Gyneco, Stomy Bugsy, Arsenik, Neg Marrons, Passi, Mc Janick et Pit Bacardi. Figures historiques du rap français à la fin des années 1990, ces artistes, réunis à l'époque sous le label Secteur Ä, remontent tous sur scène, ensemble, à l'occasion d'une tournée événement dont le point d'orgue aura lieu le 22 ami prochain, à l'AccorHotels Arena de Paris. Passi, accompagné de Doc Gynéco, ont évoqué cet "âge d'or" du rap français, dans Bonjour la France jeudi.

"Tu t'épanouis quand ton message trouve un écho". "Quand on a commencé à rapper, les gens nous disaient : 'arrêtez votre truc, vous n'allez jamais faire de disque'", se souvient Passi. Mais lui comme d'autres, et notamment ses amis du Secteur Ä, croyaient dur comme fer en ce qu'ils faisaient. Et ils sont rapidement passés à la concrétisation de leurs rêves, en enregistrant des disques et en donnant des concerts. "Lorsque tu es artiste, tu t'épanouis quand ton message trouve un écho", souligne le rappeur.

"Dans le rap, on avait un message un peu plus vrai que ce que l'on voyait à la télévision". L'interprète aimait à décrire son genre musical comme "du journalisme de rue" dans les années 1990. "Dans le rap, on avait un message un peu plus vrai que ce que l'on voyait à la télévision, avec des informations présentées par un journaliste en costard-cravate", estime Passi. Le rap, comme un art de la connexion, de la transmission. "Quand tu écoutais IAM, tu savais ce qui se passait dans les cités de Marseille. (...) Ces choses, qui n'étaient pas évoquées à la télé, aux informations, on écoutait ça dans le rap et c'est ce qui a permis aux jeunes de se mettre ensemble", conclut Passi.