• Copié
Guillaume Perrodeau
Chez Anne Roumanoff mercredi, l'ancien patron d'Universal évoque le métier de patron de label.

Pendant 18 ans, il a été le président d'Universal Music Group, avant d'être remercié par l'actionnaire principal, Vivendi. Chez Anne Roumanoff mercredi, Pascal Nègre est revenu sur le travail de patron de label musical.

>> De 11h à 12h30, c’est tous les jours Anne Roumanoff sur Europe 1 ! Retrouvez le replay de l’émission ici

Le loupé Louise Attaque. Universal Music est un géant de l'industrie musicale, producteur de nombreux artistes à succès, notamment francophones (Marc Lavoine, Cœur de Pirate, Jenifer…). Mais Pascal Nègre a un regret, un artiste qu'il a loupé, le laissant filer chez la concurrence. "À l'époque, on m'a dit d'écouter une cassette que j'ai laissé traîner et oublié d'écouter : c'était Louise Attaque", se souvient-il. La suite, on la connaît. Le premier album du groupe sort en avril 1997 et s'écoule à plus de 2,8 millions d'exemplaires. "Je me suis vengé", confie avec humour Pascal Nègre, "car j'ai racheté le label (Atmosphériques, ndlr) qui avait signé le groupe quelques années plus tard".

"Petit miracle". Pour Pascal Nègre, maintenant à la tête de sa propre société de management, la beauté du métier réside dans le choix des possibilités. "C'est complètement subjectif et c'est ça qui est génial", se réjouit-il. "Patron de label, c'est comme l'amour, vous pouvez craquer pour quelqu'un et votre meilleur ami vous dit : 'Mais qu'est-ce que tu lui trouves ?!'".

Présent dans le secteur de la musique depuis le début des années 1980, Pascal Nègre a vu des carrières se faire et se défaire. "Je crois que la relation qui existe entre un artiste et son public, c'est juste un petit miracle", explique-t-il. "Et les grands artistes sont ceux qui sont capables de renouveler en permanence ce miracle, spectacle après spectacle ou disque après disque."