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Marie Gicquel / Crédit photo : NETFLIX , modifié à
Une nouvelle série sur la crise des opioïdes cartonne Outre-Atlantique : "Painkiller" revient sur ce scandale orchestré par la famille américaine milliardaire Sackler, propriétaire du groupe pharmaceutique Purdue Pharma et accusée d'avoir rendu accro des milliers d'Américains. 

La crise des opioïdes aux États-Unis continue de tuer. Le décompte morbide s'élève aujourd'hui à un demi million de morts en vingt ans, une crise choc qui inspire le petit écran. Une nouvelle série produite par Netflix, Painkiller, vient de débarquer sur la plateforme de streaming. Le programme débute par un témoignage émouvant : face caméra, une femme tient entre ses mains le portrait de son fils, mort seul dans un parking, complètement addict à l'OxyContin, prescrit par son médecin.

Enquête haletante

Retour à la fiction et aux origines de ce fléau. L'OxyContin, deux fois plus puissant que la morphine, fut commercialisé par la famille Sackler et plus particulièrement par Richard Sackler, joué par Matthew Broderick, pleinement conscient des dangers. "Mais si on se positionne juste à cet endroit, pile entre la douleur et le plaisir, l'argent ne sera plus jamais un problème", peut-on l'entendre dire dans la série en présentant son nouveau médicament.

L'héroïne de la série s'appelle Edie Flowers, interprétée par la très bonne Uzo Aduba, une enquêtrice impitoyable chargée de traquer et faire payer la famille Sackler. "Comment un médicament prescrit de manière légale pouvait-il tuer autant de monde ?", s'interroge-t-elle tout au long du récit. Autres personnages de cette série rythmée, à la narration claire et gorgée de colère, les victimes dupées par les médecins. Des patients américains de la classe moyenne, parfaite incarnation de cet abus de confiance populaire. Cette crise sanitaire frappe toujours les États-Unis, mais porte un nouveau nom : le fentanyl. 3.000 Américains en meurent tous les 15 jours.