Obsèques de Sonia Rykiel, les adieux à une femme libre

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avec AFP , modifié à
Des hommages vibrants, émouvants et pleins d'humour ont été rendus à la couturière Sonia Rykiel.

"Pionnière", "grande artiste", "séductrice", "grand-mère magique et magicienne"... Des hommages vibrants, émouvants et pleins d'humour ont été rendus à Sonia Rykiel lors des obsèques de cette figure de la mode parisienne, qui ont rassemblé des centaines de personnes jeudi au cimetière du Montparnasse.

De nombreuses personnalités. L'assistance était réunie sous un soleil éclatant pour une cérémonie en plein air autour de la famille de la créatrice, décédée le 25 août à 86 ans. Parmi elle, des personnalités du monde de la mode comme les stylistes Jean-Charles de Castelbajac et Alber Elbaz, la photographe Dominique Issermann, le PDG de Dior Sidney Toledano et la rédactrice de mode Suzy Menkes, mais aussi de la politique comme l'ancien Premier ministre Lionel Jospin. La cérémonie, célébrée par le rabbin Delphine Horvilleur, a commencé par la diffusion d'un morceau composé par le fils de la créatrice, Jean-Philippe, musicien, et s'est achevée par un émouvant hommage de sa fille Nathalie, elle-même femme de mode.

"J'ai perdu ma mère, ma moitié". "Etre ta fille, la grande aventure de ma vie", a déclaré Nathalie Rykiel, qui a longtemps travaillé aux côtés de sa mère, rendant hommage à "une icône, une légende, une pionnière, une couturière qui marquera l'époque, une femme libre, engagée, généreuse, un symbole pour des générations de femmes". Elle a aussi évoqué "la maladie redoutée" qui a emporté sa mère, qu'elle avait surnommée "P de P", "Putain de Parkinson". 

"J'ai perdu ma mère, ma moitié (...) Avec toi, j'ai vécu le plus beau, j'ai connu le plus dur. J'ai été ta fille, ta meilleure amie, ta confidente, ta partenaire, ton bouclier, ton double, ton jour et ta nuit, ta nurse et ta mère, et toi pareillement pour moi". "Viens, maman, mets tes talons les plus hauts, tes chaussures les plus rouges, viens, on dansera maintenant", a-t-elle conclu, avant que ne retentisse le violon de Renaud Capuçon.