Muriel Mayette sur son éviction de la Villa Médicis : "J'ai un sentiment d'injustice"

Muriel Mayette à la Villa Médicis, en 2016.
Muriel Mayette à la Villa Médicis, en 2016. © ALBERTO PIZZOLI / AFP
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Ugo Pascolo , modifié à
Au micro de Bernard Poirette, l'ancienne directrice de la Villa Médicis revient sur son éviction, après avoir effectué seulement un mandat. 
INTERVIEW

Elle a été la première femme à diriger l'Académie de France de Rome, et la première à être remerciée après seulement un mandat de trois ans. Muriel Mayette s'est confiée dimanche sur son éviction de la Villa Médicis au micro de Bernard Poirette. "Je suis déçue parce que je suis un peu arrêtée en plein vol", explique-t-elle.

"Personne n'est irremplaçable". "On ne m'a pas vraiment donné d'argument, donc j'ai un sentiment d'injustice. Bien que je sache que personne n'est irremplaçable et qu'il est juste d'avoir de nouveaux projets", souffle Muriel Mayette. "La vraie chose que je regrette aujourd'hui, c'est de ne jamais avoir pu travailler avec ma tutelle à l'après-résidence, parce qu'ils sont en train de faire un projet. Je trouve dommage qu'aucun des directeurs des résidences à l'étranger n'aie pu avoir voix au chapitre".

Le tacle aux résidents. Peu appréciée de certains résidents de la Villa Médicis, Muriel Mayette a vu une pétition se monter contre elle, une preuve de tensions entre la directrice et les artistes résidents. "Quand on dirige des institutions qui abritent des artistes ensemble, on a des critiques, c'est normal et heureusement que les personnalités fortes se heurtent les unes avec les autres", indique la comédienne.

"Ce que je regrette, c'est que la pétition a été faite par quelques pensionnaires qui ont passé une année à l'Académie de France à Rome avec une bourse de 3.500 euros par mois, sans obligation de résultat, et qui à un moment donné [...] préféreraient être seuls à la Villa, avec les portes fermées", regrette-t-elle.