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A.D
Dans le parcours de Michel Ponareff, les trottoirs de Paris ont eu autant d'impact que les livres ou l'éducation de ses parents.
INTERVIEW

En tournée dans les zéniths de France, Michel Polnareff n'a pas toujours connu les devants de scène. Virtuose du piano depuis l'enfance, il est un jeu adulte qui vit dans la rue. Un passage de sa vie sur lequel l'artiste est revenu dans l'émission Il n'y a pas qu'une vie dans la vie.

"Les curés su Sacré-Cœur appelaient les flics". A 20 ans, Michel Polnareff choisit de quitter le domicile familial et passe trois hivers dehors. "Je faisais la manche. C’était tellement contraire à mon éducation que c’était très difficile pour moi de tendre la main." L’argent qu’il récoltait était partagé avec des beatniks sur les marches de Montmartre. "Les curés su Sacré-Cœur appelaient les flics pour nous faire dégager."

"Les voyous, les drogués, les sympas". Mais de ces trois hivers a la belle étoile, Polnareff dit avoir "tout appris, parce que les livres c’est formidable, l’éducation, c’est formidable, mais j’ai pris une revanche sur le fait que je ne pouvais as jouer avec les enfants de ma rue. J’ai vécu dans la rue et j’ai connu tout ce qui s'y passait, les voyous, les drogués, les sympas, les méchants... Ça m’aide beaucoup, ça aussi, ça fait partie de l’inspiration. Ça donne beaucoup d’expérience."