Michel Onfray : "le savoir et la culture se sont effondrés"

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Le philosophe était l’invité d’Isabelle Morizet, dimanche sur Europe 1, dans "Il n’y a pas qu’une vie dans la vie", où il a fustigé l’abandon de la lecture, en particulier sur les classiques de la littérature.
INTERVIEW

Décadence. C’est le titre de l’ouvrage qu’a annoncé préparer Michel Onfray, invité dimanche de l’émission d’Isabelle Morizet, "Il n’y a pas qu’une vie dans la vie". Pour l’auteur du célèbre Traité d’athéologie, "les classiques ont disparu, avec la bénédiction de l’Education nationale, avec la bénédiction de la ministre de la Culture, qui trouve que c’est très bien d’en finir avec les humanités".

"On ne lit plus les classiques". "Je prépare un gros livre qui s’appelle Décadence", a averti le philosophe. "Le savoir et la culture se sont effondrés", a-t-il pointé, déplorant : "On lit de moins en moins". Un constat amer pour celui qui soutient que "la vérité est dans le monde et les livres permettent d’accéder au monde, théoriquement".

"Le politiquement correct consiste à dire qu’on lit sur les tablettes, donc qu’on lit toujours, qu’on lit plus. Mais c’est faux. […] On ne lit plus les classiques", a-t-il soutenu, avant de lancer : "Ce n’est pas parce qu’on lit un mode d’emploi d’aspirateur qu’on a lu une tragédie de Shakespeare".  

Quand Polac lui disait que "[ses] livres étaient trop bien écrits". "La littérature, quand elle est primée, parfois, est une littérature terrible, mal écrite, déglinguée", a critiqué l’écrivain, auteur de Cosmos, premier tome de la trilogie Brève encyclopédie du monde. Un livre consacré à la nature et marqué par le deuil, celui de son père, mort dans ses bras une nuit de novembre 2009.  

"Je me souviens au début que Michel Polac m’avait reproché d’écrire trop bien, mes livres étaient trop bien écrits. J’ai adoré le concept de ‘trop bien écrit’", a ensuite lancé Michel Onfray, d’un ton quelque peu ironique. "Cela voulait dire qu’il fallait mal écrire pour être un écrivain véritable".

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