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Alexis Patri
2020 aurait dû être l'année du retour de Michaël Youn au cinéma. Mais son film "Divorce club", Grand prix de l'Alpe d'Huez, a été repoussé pour finalement sortir avant le deuxième confinement. Invité mardi de "Culture Médias", le trublion du PAF estime qu'il n'a cependant pas à se plaindre, au vu de la situation sanitaire.
INTERVIEW

Michaël Youn entame l'année 2021 avec le retour du Morning Night sur M6. Mais c'est en 2020 qu'il aurait dû rassembler les Français devant un écran, avec la sortie de son nouveau film Divorce club. D'abord prévu pour mars 2020 et puis sorti dans l'année, le film avait décroché le Grand Prix du festival du film de comédie de l'Alpe d'Huez. Michaël Youn reconnaît mardi dans Culture Médias que son film a subi les conséquences de la crise sanitaire, mais explique qu'il n'est pas en droit de se plaindre.

Divorce club n'a en effet réuni que 700.000 spectateurs, un chiffre modeste pour une comédie grand public. "On avait pris des récompenses à l'Alpe d'Huez. On était sur une superbe lancée, ça allait faire un carton" estime le réalisateur. Mais Michaël Youn estime que sa déception personnelle n'a pas lieu d'être face à la situation du pays. "Il y a 60.000 personnes qui sont mortes du Covid-19 en France", rappelle-t-il. "Donc est-ce que j'ai le droit de me plaindre pour des entrées au cinéma ? Non."

"Certains ouvrent un peu trop leur gueule à demander de rouvrir les cinémas"

Il estime d'ailleurs que certains acteurs du monde de la culture devrait mieux prendre en compte le risque sanitaire toujours présent. "Je trouve que certains de mes camarades ouvrent un peu trop leur gueule en ce moment à demander de rouvrir les salles de cinéma et les théâtres", râle-t-il, avant d'appeler ses confrères à la patience.

"Je comprends leur frustration et celle des Français qui sont en manque de vie sociale et de culture", ajoute-t-il. "Mais attendez, laissez les choses rentrer dans l'ordre". Michaël Youn estime que le temps n'est pas à la critique politique. "Il faut qu'on soit solidaire. C'est facile de dire que les mesures ne sont pas bonnes et de se planquer ensuite derrière un compte Instagram ou Twitter", s'exaspère-t-il.