#MeToo dans la mode : "Il y a des changements d’attitude", estime Loïc Prigent

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Le journaliste mode Loïc Prigent souligne que depuis l'affaire Harvey Weinstein, le monde de la mode a pris conscience qu'il ne traitait pas si bien que ça les mannequins.
INTERVIEW

La Fashion Week prêt-à-porter a débuté lundi soir, à Paris. Elle s'achèvera le 6 mars prochain. Les plus grandes marques de maisons de couture sont évidemment au rendez-vous, comme Chanel, Dior et Saint-Laurent. Invité d'Europe matin, Loïc Prigent, journaliste spécialisé, évoque les répercussions de l'affaire Harvey Weinstein dans le monde de la mode.

Des buffets plutôt que des paquets de chips. "Plutôt que des messages sur des tee-shirts, on a des changements d’attitude dans les défilés : les mannequins sont mieux traitées", estime ainsi Loïc Prigent. Il évoque ainsi les efforts, certes encore minces mais tout de même effectifs, concernant la nourriture pour les mannequins pendant les défilés. "Il y a vraiment des buffets, avec des 'micro' portions, mais au moins il y en a. Avant, il y avait un paquet de chips et des bonbons".

"Ils ont vraiment réalisé qu'ils ne traitaient pas si bien que ça les mannequins". Autre changement, cette fois-ci constaté à New-York : l'arrivée de "cabines pour se changer de manière plus pudique". "Car avant, les mannequins se changeaient à la vue de tout le monde, il y avait 1.000 photographes qui pouvaient faire des photos s'ils le voulaient", explique le journaliste mode. Selon lui, le secteur a eu une prise de conscience sur ces derniers mois. "Ils ont vraiment réalisé qu'ils ne traitaient pas si bien que ça les mannequins, que les castings duraient des heures, que les essayages se poursuivaient jusqu'à 4 heures du matin", raconte Loïc Prigent.