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Sur Europe 1, -M- évoque son nouvel album, "Lamomali", dont la sortie est prévue le 7 avril.
INTERVIEW

Il est de retour. Cinq ans après son dernier album solo, Matthieu Chedid revient avec un nouveau projet, Lamomali, qui sort le 7 avril. -M- était dans le Europe 1 Music Club pour évoquer cette nouvelle création, pour laquelle il s'est beaucoup entouré. 

"La musique malienne a une grande diversité". "C'est un disque collectif, de métissage, de partage", annonce -M- en guise d'introduction. Son nouvel album est un vibrant hommage à un pays : le Mali, sa musique et ses artistes. "La musique malienne a une grande diversité. Il y a beaucoup d'instruments différents, de style musicaux, mais ce qui me relie complètement à cet univers, c'est le blues", explique-t-il. Sans être un grand spécialiste, Matthieu Chedid assure "ressentir profondément" la musique malienne, ce qui lui permet de se repérer complètement dans l'univers musical.

Aux couleurs du monde. Au centre de la musique malienne, il y a notamment un instrument, la Kora. "C'est le cœur de l'album", estime l'artiste. L'objet ressemble à une harpe, avec 21 cordes. "Sept pour le passé, sept pour le futur, sept pour le présent. C'est un instrument très sacré, transmis de générations en générations", souligne -M-.

Entendu sur europe1 :
Le métissage, c'est ce qui fait la vie

Et autour de cet instrument, le chanteur a réuni une flopée d'artistes. Fatoumata Diawara, Oxmo Puccino, Seu Jorge, Ibrahim Maalouf ou encore Youssou N'Dour, ils sont tous présents dans Lamomali. "J'ai tout simplement appelé des artistes aux quatre coins du monde, pour vraiment avoir l'envie de jouer ensemble. (...) C'est pour montrer que le métissage, le partage, la différence, c'est ce qui fait la vie", indique -M-.


M interprète "Bal de Bamako" dans le "Europe 1...par Europe1fr

"Je n'aime pas trop quand on se prend au sérieux". À travers cet album, Matthieu Chedid semble affirmer plus que jamais sa volonté de liberté. S'entourer de nombreux artistes d'horizons divers, relier des univers musicaux différents, -M- créé des passerelles grâce à la musique, là où la société érige parfois des barrières. "La meilleure manière de lutter contre ces barrières, c'est de montrer que tout cela (le métissage, ndlr) est bénéfique", raconte le chanteur.

Evidemment, malgré cet univers malien, -M- ne perd rien de sa personnalité dans Lamomali. Cette aventure n'est qu'une étape de plus, que l'artiste s'est permis. "Je n'aime pas trop quand on se prend au sérieux. Il y a quelque chose qui me dérange. Un artiste, c'est quelqu'un de libre et de fantasque, et il ne faut pas l'oublier", conclut-il.