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G.P. , modifié à
Sur Europe 1, le roi des forains Marcel Campion regrette de n'avoir jamais pu créer un grand musée des arts forains en collaboration avec l'État.
INTERVIEW

Il cède une partie de sa collection, avec un pincement au cœur. Marcel Campion, vend ses manèges, roulottes, automates et machines à sous aux enchères jeudi après-midi, à la maison de ventes Cornette de Saint-Cyr. Dans Europe matin, le "roi des forains" regrette que ces objets ne soient pas exposés dans un musée.

"Ils s'en foutent." "J'ai essayé au niveau de l'État, avec une vingtaine de ministres de la Culture différents, de faire un vrai musée d'État mais cela n'a jamais abouti", déplore Marcel Campion au micro d'Europe 1. "J'en ai conclu que le ministère de la Culture ne s'intéressait pas aux arts forains, ce n'est pas du tout leur discipline et ils s'en foutent." Le forain a donc fini par renoncer, "usé" par des années de réunions qui n'aboutissaient pas.

"On va leur offrir une troisième vie." Pour autant, Marcel Campion se félicite que ses objets de collections d'art forain sortent enfin des garages et camions dans lesquels ils étaient stockés. "On va leur offrir une troisième vie en les mettant en vente", se réjouit-il. "Cela fait 55 ans que je collectionne ces objets. À l'époque, il y avait des artisans qui fabriquaient leur manège de A à Z : c'était des pièces uniques", décrit Marcel Campion. Des pièces uniques que vont se disputer aujourd'hui les collectionneurs.