Les Éditions de l'Iconoclaste viennent de publier plusieurs recueils de poésie. 1:28
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Nicolas Carreau, édité par Justine Hagard
Dans le paysage littéraire français, le roman est roi. Oubliés les Rimbaud, Baudelaire et autres Apollinaire, symboles de la richesse de notre poésie ? Peut-être pas. En ce moment, la tendance est au retour de la poésie. Une poésie libre et vive qui dépoussière le genre.

Une nouvelle tendance s'observe dans le monde de la littérature : le retour à la poésie. Preuve en est : le prix Nobel de littérature 2020 est une poétesse américaine, Louise Glück. Inconnue au bataillon en France, elle n'avait même jamais été traduite en français. Étrange, dans le pays de Rimbaud, Baudelaire et Apollinaire… Heureusement, deux de ses recueils vont enfin - et pour la première fois - être traduits en français aux éditions Gallimard. Le mouvement est lancé !

Dans la même veine, les Éditions de l'Iconoclaste viennent ainsi de publier plusieurs recueils de poésie d'écrivains reconnus comme Cécile Coulon, Pauline Delabroy-Allard ou encore Akhenaton, l'un des membres de groupe IAM. Des livres courts, à peine cent pages, et des textes vifs et brefs qui dépoussièrent le genre. 

Retour à la poésie libre

L'artiste Mathias Malzieu y publie Le Dérèglement joyeux de la métrique amoureuse : pas de rime, ou pas forcément, mais un retour à la poésie libre. "On s'en fiche que ce soit des quatrains ou de la prose", raconte-t-il au micro d'Europe 1. "Pour moi, c'est une façon d'être au monde qui est un pas de côté. C'est en regardant le monde ou une situation d'une autre manière que la poésie peut arriver", explique l'écrivain.

Mathias Malzieu se souvient du professeur Keating dans le film Le Cercle des poètes disparus : "le professeur dit à ses élèves de monter sur le bureau pour voir le monde d'un autre angle". En effet, M. Keating tient ces propos : "le monde est différent vu de mon bureau. Vous ne me croyez pas ? Venez voir vous-même, venez. Dès qu'on croit savoir quelque chose, messieurs, il faut l'observer sous un autre point de vue, même si ça paraît inutile ou bête". Bête ? Sans doute pas. Inutile ? Peut-être, mais comme dit Cyrano de Bergerac : "c'est bien plus beau lorsque c'est inutile".