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Marie Gicquel, édité par Laura Laplaud , modifié à
Dans le cadre de Lille 3000 - et sa saison Utopia – le Palais des Beaux-Arts de la capitale du Nord présente son exposition "La Forêt Magique" jusqu’au 19 septembre en partenariat avec Europe 1. Au programme : enchantement et relaxation mais l'exposition souhaite aussi délivrer un message écologique.

Le contraste est saisissant : dans les étages de ce Palais du 18e siècle, l’ambiance est calme, presque sacrée. Des sculptures de Rodin, des tableaux de Delacroix et Courbet. Pourtant, si l’on s’aventure dans le sous-sol de ce musée, l’un des plus grands de France, des bruits d’oiseaux et de vent dans les feuilles. Bienvenue dans "La Forêt Magique". "On découvre encore énormément de choses sur les arbres, considérés comme des êtres vivants, doués de langage, qui communique. C’est une autre population que nous, qu’il faut respecter", explique l’un des commissaire Régis Cotentin, responsable du département Art contemporain au Palais des Beaux-arts.

Sculptures, troncs d’arbres et tableaux aux scènes champêtres

L’exposition souhaite aussi délivrer un message écologique. "L’exposition invite à la réflexion, celle sur la déforestation mondiale, ces lacérations des forêts tropicales, cette exposition invite aussi à respecter cet environnement", précise le commissaire. L’espace a été pensé comme une forêt puisque la lumière est tamisée, l'ambiance est fraîche, "on pourrait presque ramener son pique-nique", plaisante-t-il.

 

"Lorsque l’on a monté l’exposition, les techniciens s’y sentaient bien. Et c’est un signe qui ne trompe pas ! C’est une exposition qui, je pense, rend heureux", poursuit-il. Aux murs : des tableaux de Gustave Moreau, de Auguste Morisot ou de Gustave Doré. "On avait envie de montrer un écosystème artistique pour rendre compte de l’écosystème de la forêt", avance Régis Cotentin. Des forêts paisibles, inquiétantes aux créatures mythologiques.

 

"Cette question de la promenade en forêt qui peut être tout aussi bien un enchantement qu’une peur, fait que l'on revient à l’enfance, au conte qui est en filigrane dans cette exposition", détaille Bruno Girveau, le directeur du Palais des Beaux-arts.

Jeux vidéo, extraits de films… et expérience immersive

Pour opérer ce retour en enfance, le commissariat de l’exposition présente aussi des planches photos de certains films : La Belle au bois dormant, Harry Potter ou Le Seigneur des Anneaux. Mais aussi des jeux vidéo dont l’intrigue se déroule dans les bois. Toutefois, le parcours propose aussi une expérience immersive grâce à l’œuvre Pleasant Places de l’artiste Quayola : une installation vidéo de 170 mètres carrés en 360°. À l’intérieur de cette salle-œuvre, des images de la forêt, en plein mouvement.