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Tiffany Fillon
Invité dans Culture Médias, l'humoriste Vérino est venu présenter sa nouvelle plateforme de vidéos en ligne, Vérino on demand (VOD). Au micro de Philippe Vandel, il explique les différences entre la pratique de l'humour en ligne et dans une salle de spectacle.
INTERVIEW

Pour le lancement de sa plateforme de vidéos, l'humoriste Vérino était mercredi l'invité de Culture médias. Révélé par Youtube, l'humoriste aux 400.000 abonnés est non seulement présent sur les réseaux sociaux mais aussi dans les salles de spectacle. Et désormais, ses spectacles sont aussi diffusés sur un site Internet payant, baptisé Vérino on demand (VOD). 

Ce n'est pas un hasard si Vérino joue à la fois sur Youtube, sur Internet et dans les salles de spectacles. Car l'humoriste tient à manier l'humour avec précaution. "J'ai une arme que les Youtubeurs n'ont pas. Eux, ils n'ont pas de public, contrairement à moi. Grâce à cela, je peux faire de l'humour noir et être trash", explique l'humoriste qui dit être sur Youtube tout en ayant "la puissance de la salle". 

"Le piège de la technologie"

Vérino a beau cultiver son côté "geek", il reste tout de même conscient des risques des réseaux sociaux. "Il ne faut pas tomber dans le piège de la nouvelle technologie. Ce n’est pas parce que l’on est connecté à quelqu'un grâce à son appareil qu'on l’est réellement", lance-t-il. "Dans une salle de spectacle ou dans ce studio, on se parle facilement et on se voit. Toute une somme de choses qui permettent de savoir si une vanne fonctionne ou non. En revanche, c’est impalpable sur Internet".

Une pétition "contre les gens méchants"

L'humoriste poursuit, en ajoutant qu'il est très difficile, sur Internet, de comprendre le second degré. Vérino prend l'exemple de sa pétition "contre les gens méchants" qu'il a lancée sur Internet pour "critiquer les pétitions faciles", comme sur "la mort des enfants" ou les "incendies dans la forêt amazonienne". Et, à sa grande surprise, environ 23.000 personnes sont signataires de cette pétition. S'il est heureux que "les gens comprennent que c'est une vanne", il avoue parfois se faire prendre à son propre piège.

"Au milieu de tous les commentaires ironiques, une femme écrit : 'Ce n'est pas comme cela que l'on va faire bouger le gouvernement'. Et là, je me dis que que si elle n'est pas équipée pour comprendre cette vanne-là, ce n'est pas possible", raconte Vérino. "Je lui ai envoyé un message pour lui expliquer que c'était une vanne. Et puis, elle m'a dit que son commentaire était  du second degré. Et là, c'est moi qui n'ait pas compris la vanne."