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Antoine Bienvault avec AFP / Crédits photo : TOBIAS SCHWARZ / AFP , modifié à
La finale du concours de l'Eurovision de la chanson se dispute samedi à Malmö, en Suède, dans un contexte de tension avivé par la participation de la candidate israélienne, en pleine guerre à Gaza.

C'est une soirée sous tension qui s'annonce à Malmö ce samedi pour la finale de l’Eurovision. Depuis plusieurs semaines, de nombreuses voix réclament l’exclusion de la candidate israélienne, Eden Golan, 20 ans, qui s'est qualifiée pour la finale. Les manifestants, qui ont déjà manifesté jeudi, promettent de revenir. La police estime que jusqu'à 20.000 personnes pourraient manifester dans la journée contre la participation israélienne, dans cette ville du sud de la Suède qui compte la plus importante communauté d'origine palestinienne du pays.

Des renforts policiers venus du Danemark et de Norvège

En conséquence, l'Eurovision voit une présence policière inédite encadrer l'événement avec des hélicoptères et des tireurs d’élite sur les toits. Des renforts de police sont venus de tout le pays scandinave mais aussi du Danemark et de Norvège pour assurer la sécurité de l'événement, pour lequel près de 100.000 fans venant de 90 pays sont attendus.

L’accès à la salle est aussi strictement réglementé selon Stéphane Bern, présentateur français du concours. "Il faut un pass, il faut pratiquement se déshabiller, il y a des portiques partout... La sécurité est maximale", indique-t-il.

La chanteuse israélienne, Eden Golan, confinée dans son hôtel

Le jeune chanteuse israélienne, Eden Golan, 20 ans, a décroché jeudi soir son ticket pour la finale avec la chanson "Hurricane", dont la version initiale avait dû être modifiée car considérée comme faisant allusion à l'attaque du Hamas qui a ensanglanté Israël le 7 octobre. Elle est depuis confinée dans son hôtel et ne sort que pour les répétitions et les obligations protocolaires, ce qui ne semble pas la déranger. "Je pense que nous sommes tous ici pour une seule raison et [je pense] que les organisateurs prennent toutes les précautions nécessaires de sécurité pour que ce soit un lieu sûr pour tout le monde", a-t-elle confié. Seul objectif pour elle : chanter ce samedi soir, en faisant fi des polémiques. 

Le concurrent néerlandais privé de répétition

Pourtant, cette polémique s’est déjà invitée sur cette scène. Un candidat incarne d’ailleurs particulièrement ces contestations : le chanteur néerlandais Joost Klein qui aurait eu des gestes et attitudes déplacés à l’encontre de la chanteuse israélienne, refusant par exemple de poser sur une photo avec elle. En réponse, il a été suspendu par les organisateurs, le temps de diligenter une enquête.

La candidate israélienne a aussi été huée lors de son passage sur scène vendredi. Une politisation de l’évènement qui dérange Stephane Bern. "Il faut que la politique reste en dehors de l'Arena. L'Italie a fait une chose étonnante : révéler le vote du public et 40% des Italiens ont voté pour la chanson israélienne", affirme-t-il. Un score effectivement impressionant en Italie qui a incité les sites de paris à placer la chanteuse israélienne parmi les favoris du concours.