La château de Versailles sera à nouveau être accessible aux visiteurs à partir du samedi 6 juin. 0:59
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Fermé depuis près de trois mois en raison du coronavirus, le château de Versailles va rouvrir ses portes au public samedi. Catherine Pégard, la présidente de l'établissement public du château, explique au micro d'Europe 1 que le modèle économique du monument a été très sévèrement touché par la crise.

Après près de trois mois de fermeture due au coronavirus, l’heure de la réouverture au public a enfin sonné pour le château de Versailles, qui sera à nouveau être accessible aux visiteurs à partir du samedi 6 juin. "Il y aura 400 visiteurs par heure, c’est sept fois moins que d’habitude", a expliqué Catherine Pégard, la présidente de l'établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles, vendredi dans la matinale d’Europe 1. "On va faire des visites privées élargies et les Français vont découvrir un Versailles qu’ils ne connaissent pas", promet-elle. L’accès au château se fera uniquement sur réservation avec un créneau horaire.

L'ouverture des frontières attendue avec impatience 

Catherine Pégard a également confié que le modèle économique du château de Versailles avait été anéanti par la crise sanitaire. "A l’instant T, nous avons perdu l’essentiel de nos ressources. Nous avions 8 millions de visiteurs par an, dont 80% étaient des étrangers et la billetterie représente 75% de nos ressources propres".

La présidente de l'établissement public du château de Versailles attend avec impatience la réouverture des frontières, car sans les touristes asiatiques et américains, le modèle économique de Versailles ne tient pas. "Il faut penser un autre modèle, mais c’est difficile, et cela prend du temps", ajoute-t-elle.

Une fermeture inédite

Sans visiteurs, le château de Versailles, qui n’avait pas connu une telle coupure depuis la Seconde Guerre Mondiale, n’est cependant pas resté silencieux et les équipes ont continué de travailler. "Nos jardiniers ont entretenu les jardins, l’horloger est venu chaque semaine remonter les pendules pour que le château ne soit pas plongé dans un horrible silence, un de nos conservateurs a joué chaque jour de l’orgue dans la chapelle royale pour qu’il ne se désaccorde pas et on a dépoussiéré la galerie des glaces, ce qui n’avait pas été fait depuis la restauration de 2007. On a mis à profit cette période sinistre", détaille enfin Catherine Pégard.