A droite : Pablo Picasso, Trois figures sous un arbre, Paris, Hiver 1907-1908 Huile
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Diane Shenouda
Du 28 mars au 23 juillet, le Musée du quai Branly - Jacques Chirac présente une exposition consacrée aux liens entretenus entre l'artiste espagnol et les arts non-occidentaux.

Picasso, monstre sacré aux multiples facettes, est une source inépuisable. Du 28 mars au 23 juillet, au musée du quai Branly - Jacques Chirac, c'est le Picasso Primitif qui est exploré. Plusieurs centaines d’œuvres (dessins, peintures, sculptures, masques, objets..), qui viennent du Musée Picasso et des collections du Quai Branly, sont exposées. On redécouvre ainsi le lien très fort du peintre espagnol avec les arts primitifs, africains et océaniens.

Pablo Picasso, très vite tourné vers les arts non-occidentaux. On constate au fil de l'exposition que le peintre est très vite fasciné par les sculptures africaines qu'il découvre, à l'époque, au musée du Trocadéro. On retrouve la trace de ces œuvres, caractérisées par une simplification des formes, partout chez Picasso. Comme chez ce jeune garçon nu, au corps aussi massif que les statues africaines et océaniennes.

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À droite : "Pablo Picasso - Jeune Garçon Nu, 1906"

"Ce primitivisme qui est précurseur du cubisme". "Les influences qu'il a reçues en arrivant à Paris, en découvrant les primitifs, il va les explorer à nouveau à sa manière. Après avoir fait la période bleue, la période rose, il y a ce primitivisme qui est précurseur du cubisme", explique Olivier Picasso, petit-fils du peintre, sur Europe 1. L'influence des arts premiers est si troublante parfois, notamment avec les masques et sculptures, qu'on ne sait plus si c'est du Picasso ou de l'art africain ou océanien.

Cette année, on retrouvera aussi Pablo Picasso à Rouen. Du 1er avril au 11 septembre 2017, la ville accueille quatre expositions consacrées à l'artiste, en partenariat avec Europe 1.