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A.D
C'est quand il graffait dans le métro qu'une petite phrase provocatrice d'un rappeur a créé un électrochoc chez JoeyStarr. Il s'est mis à écrire des textes avec Kool Shen pour laisser une trace indélébile.
INTERVIEW

De retour de son service militaire en Allemagne, JoeyStarr se met à graffer dans le métro. Alors qu'il appose une calligraphie "Joey" sur un wagon, il se fait apostropher par un rappeur. C'est cette discussion qui est à l'origine de la fondation du groupe NTM. Il a raconté ce souvenir dans l'émission Il n'y a pas qu'une vie dans la vie.

"Une manière d'exister". Graffer, pour Joey Starr, "c’était une manière de pisser dans les coins, d’exister. Que ce soit la danse, le graffiti, le rap, ça a toujours été ça le but premier : exister, dépasser certaines limites, sortir de l’ordinaire, de vivre quoi !", explique l'artiste.

" Il nous avait mis la fièvre. On l’avait déjà. Il suffisait d’appuyer sur le bon bouton. "

"On a toujours tout fait par challenge". Un soir, alors que Joey est en train de graffer avec Kool Shen, un homme monte dans le wagon qu’il est en train de taguer et fait comprendre aux deux amis que ce n'est pas en écrivant sur les murs de tous les wagons qu'ils vont laisser une trace. "C’était un des premiers rappeurs français", précise JoeyStarr, sans le citer. Bien qu'ils n'apprécient pas la musique du rappeur en question, les deux futurs membres de NTM y voient un défi. "On a toujours tout fait par challenge. Le type qui vient nous dire ça nous déclenche, et il ne s’en rend même pas compte."

Kool Shen et JoeyStarr, qui se trouvaient "dans le dernier métro sur la ligne 13", rentrent à Saint-Denis et commencent à écrire des textes. "On s’y est mis tout de suite. Il nous avait mis la fièvre. On l’avait déjà. Il suffisait d’appuyer sur le bon bouton."

>> Pour le souvenir, La fièvre, de NTM :