La Cinémathèque française explore les liens entre Goscinny et le cinéma dans une exposition

René Goscinny (à droite) avec son complice, le dessinateur Albert Uderzo (à gauche), le 16 novembre 1967 à Paris.
René Goscinny (à droite) avec son complice, le dessinateur Albert Uderzo (à gauche), le 16 novembre 1967 à Paris. © AFP
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Thierry Geffrotin, édité par G.P.
Jusqu'au 4 mars, l'institution vous propose un voyage au plus près des liens entre le scénariste, créateur d'Astérix, et le septième art.

René Goscinny le disait lui-même : "il faut écrire pour la bande dessinée comme il faut écrire pour le cinéma". Au-delà de ses œuvres portées à l'écran, il y a aussi de très nombreuses références cinématographiques dans l’œuvre de Goscinny. Ce sont ces liens entre le père d'Astérix, du Petit Nicolas et du scénariste de Lucky Luke que la Cinémathèque française met en lumière dans une exposition, jusqu'au 4 mars 2018.

L'Amérique en point de mire. Chez René Goscinny, on retrouve ainsi les traces du cinéma burlesque américain. Il y a des ressemblances entre Astérix et Obélix et Laurel et Hardy. Quand vous lisez Lucky Luke, vous êtes chez John Ford. Les personnages aussi sont souvent des hommages à de grands acteurs américains. Comme le chasseur de primes - on est toujours avec Lucky Luke - qui a les traits de Lee Van Cleef.

Et tout cela, l’exposition, d’une incroyable richesse, nous le montre fort bien. Mais au-delà des albums, des références et des clins d’oeil, René Goscinny est aussi un vrai professionnel du cinéma. Il a réalisé quatre longs-métrages dont il est l’auteur et le réalisateur : Astérix et Cléopâtre, Les douze travaux d’Astérix, Daisy Town et La ballade des Dalton.

Rêveur de Walt Disney. Goscinny scénariste, réalisateur et… chef d’entreprise, avec les studios Idéfix, qu’il a créés en 1974. Avec ces studios, René Goscinny réalise un rêve : celui de travailler dans un studio d’animation, et de s’identifier à son modèle, Walt Disney.

Enfin, il ne faut surtout pas passer à côté d'un document exceptionnel de cette exposition : la voix de René Goscinny enregistrée dans des circonstances particulières. C’est un document de travail. Pendant le montage du dessin animé La ballade des Dalton, René Goscinny visionne chaque vendredi les scènes achevées avant de les valider et ses commentaires sont donc enregistrés sur un petit magnétophone. Document émouvant à découvrir, donc, dans cette exposition exceptionnelle à la Cinémathèque.