Alors qu'elle est aujourd'hui une auteure à succès et qu'elle sort son 19ème roman (Bed bug), Katherine Pancol a récemment raconté, dans une interview, les remarques sexistes auxquelles elle a dû faire face étant plus jeune. Interrogée à ce sujet dans Culture médias sur Europe 1, la romancière a encore davantage précisé les violences subies, évoquant notamment un viol. "Ce qui a changé avec #MeToo, c'est que l'on peut se plaindre. Avant, on vous disait que c'était normal, alors on devait courir dans les couloirs pour échapper aux mains baladeuses", indique-t-elle.
"Les types vous renversaient"
Katherine Pancol a débuté sa carrière littéraire à la fin des années 1970, quelques années seulement après avoir intégré la rédaction de Paris Match. Avant cela, elle enchaînait les petits boulots via une agence intérimaire. C'est dans ce contexte qu'elle a été harcelée. "Les types vous renversaient", se souvient l'écrivaine. "Et lors de mon dernier boulot, le type m'a violé. Là, je n'en pouvais plus. Je suis allée le voir, je l'ai menacé en lui demandant six mois de salaire comme avance. J'avais tellement la rage que je suis sortie avec mon chèque et que je pleurais sur le trottoir", se souvient Katherine Pancol. Aujourd'hui, la romancière ose parler. "Avant, il ne fallait pas", regrette-t-elle, "mais c'est le quotidien de beaucoup de femmes aujourd'hui", souligne-t-elle encore.
Un témoignage qui intervient quelques jours après celui d'une autre figure du monde culturel français : la comédienne Adèle Haenel. L'actrice a accusé le réalisateur Christophe Ruggia d'"attouchements" et de "harcèlement sexuel".