C'est un des écrivains français qui vend le plus de livres. Jean Teulé revient en librairie avec un nouveau roman : Entrez dans la danse. L'écrivain était l'invité d'Isabelle Morizet dimanche. L'occasion de revenir sur son parcours.
"J'étais un très mauvais élève à l'école." Quand Jean Teulé commente son histoire, le mot qui revient le plus souvent est "chance". "J''en ai vraiment eu", confirme l'écrivain dans Il n'y a pas qu'une vie dans la vie. "J'étais un très mauvais élève à l'école, mais j'ai eu un professeur qui m'a donné des cours de dessin gratuitement, pour que je rentre dans une école de dessin." C'est ainsi que Jean Teulé a remporté le concours d'entrée de l'école de la dessin de la rue Madame.
Deux ans après, ce professeur se suicidait, laissant chez Jean Teulé une blessure qui ne disparaîtra jamais. "Il n'y a pas une semaine sans que je ne pense pas à lui", explique-t-il. "Ce type m'a vraiment sauvé la vie. J'en suis encore totalement inconsolable. J'aurais voulu passer ma vie à remercier cet homme", confie-t-il au micro d'Europe 1.
"Vous êtes un écrivain, mais vous ne le savez pas." Du dessin, Jean Teulé est passé à la télévision puis finalement au roman. Là encore, c'est une rencontre qui a tout changé, car c'est grâce au ton singulier de ses chroniques sur Canal+ que Jean Teulé a eu la chance d'écrire. Une éditrice, Élisabeth Gille, l'a appelé pour lui dire : "Cela fait des années que je vous entends à la télévision et que je me dis que vous êtes un écrivain, mais vous ne le savez pas. Venez, je vous signe un contrat."
À cette époque, Jean Teulé a besoin d'argent. "Attiré par le chèque, je dis oui. Par cupidité, je me suis mis à écrire un premier roman", indique le romancier. Vingt-six ans plus tard, la passion a pris le dessus. Et ce que l'écrivain apprécie par dessus tout, c'est la liberté offerte par son métier. "J'ai la chance que mes livres se vendent très bien et de vivre très confortablement. Je fais ce que je veux. Personne ne me donne d'ordre depuis des années : c'est vraiment la vie idéale", ne se cache pas Jean Teulé.