Ce jour où Jean d'Ormesson s'est retrouvé "tout nu" dans le train Paris-Dijon

Jean d'Ormesson
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A.D , modifié à
Frédéric Taddeï recevait Jean d'Ormesson mercredi soir, pour la sortie de son ouvrage "Je dirai malgré tout que cette vie fut belle".
INTERVIEW

"A 15 ans, aucune femme n’avait pénétré dans ma vie. C'est arrivé bien plus tard", explique Jean d'Ormesson dans son nouveau livre Je dirai malgré tout, que cette vie fut belle, publié chez Gallimard. L'écrivain était l'invité de Frédéric Taddeï dans l'émission Europe 1 social club mercredi soir. Il se défend de parler de mémoires mais évoque quelques-uns des passages les plus croustillants de sa vie.

Retard sexuel. "Vous expliquez que le retard sexuel des adolescents est une des clés de la suprématie occidentale de l'époque, lance Frédéric Taddeï. Le temps arraché au sexe et aux drogues était consacré aux études ?" "Oui, répond l'écrivain. Les préoccupations sexuelles existaient, mais la famille les écartait le plus possible. A 21 ans, je me précipitais quand le téléphone sonnait car si c'était une voix de femme qui me demandait, mon père répondait 'qu'est ce que vous lui voulez encore ?' "

La casquette du contrôleur comme feuille de vigne. L'animateur pousse aussi l'Académicien à raconter une anecdote peu banale: "Comment vous êtes-vous retrouvé entièrement nu en 1944 dans le train Paris-Dijon ?". L'explication prend sa source dans la tradition du canular, quand Jean d'Ormesson était à Normale Sup'. "A la gare de Lyon, on m'a déshabillé entièrement et on m'a jeté dans le train en train de partir. Je ne pouvais plus sauter. J'étais tout nu. Je me suis mis dans les toilettes, les gens frappaient. Un contrôleur a ouvert avec sa clé. Surpris, il m'a prêté sa casquette. Mais comme le train allait directement à Dijon, je suis sorti tout nu avec comme feuille de vigne la casquette du contrôleur pour me protéger". 

 A écouter à 1h13 :