Industrie du livre sous tension : l’activité des éditeurs au plus bas en 2024 selon le syndicat national de l’édition
Mauvaise nouvelle pour le secteur du livre : en 2024, l'activité des éditeurs a enregistré l'un de ses plus bas records. Moins de 430 millions de livres ont été vendus l'année dernière, soit une chute de 10% par rapport à 2021, l'année de référence. En cause, la baisser de la demande de livres dans l'Hexagone.
En 2024, l'activité des éditeurs a enregistré l'un de ses plus bas records : moins de 430 millions de livres ont été vendus l'année dernière, soit une chute de 10% par rapport à 2021, année de référence, du fait d'une demande de livres en baisse dans l'Hexagone.
"Donner envie de lire aux jeunes générations"
Comment expliquer un tel phénomène dans le monde de l'édition ? Plusieurs causes peuvent expliquer cette baisse drastique : l'essor du livre d'occasion, la réduction du passe-culture et l'érosion du goût pour la lecture.
Matthieu de Montchalin, propriétaire de la librairie l'Armitière à Rouen et ancien président du syndicat des Libraires, appelle à renforcer "l'image positive du livre" dans l'opinion publique. "Il faut qu'on travaille d'arrache-pied pour donner envie de lire aux jeunes générations parce que ce sont elles qui feront l'édition et la librairie de demain", a-t-il déclaré.
Dans ce contexte, les ventes en littérature ont néanmoins progressé, portées notamment par le phénomène La femme de ménage de l'américaine Freida McFadden, avec plus de 600.000 exemplaires vendus l'an dernier.
"Il y a toujours eu des phénomènes de best-seller. Il se trouve qu'aujourd'hui, c'est La femme de ménage, mais ça a pu être Harry Potter. Il y a des moments où un auteur croise les attentes et les envies des gens."
Et c'est d'ailleurs parce qu'il n'y a pas eu de best-seller en 2024 que les ventes de bande dessinée ont reculé, même si elles restent à un niveau élevé.