Il est un peu le "petit frère" du Festival de cinéma de Cannes. Ce vendredi soir débute la sixième édition du festival CANNESERIES, à laquelle Europe 1 est fière de s'associer. L'occasion de découvrir en avant-première les séries qui arriveront bientôt sur les petits écrans ou les plateformes de streaming. Parmi les plus attendues : Silo, une création originale d'AppleTV+, qui ouvrira le festival ; Dead Ringers, adapté du film Faux Semblants de David Cronenberg ou encore le biopic sur Bernard Tapie, intitulé Tapie. Mais comment expliquer l'engouement autour des séries ?
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À quelques heures de l'ouverture du festival, Albin Lewi, directeur artistique de CANNESERIES, revient sur Europe 1 sur le boom des séries au cours des dernières années. "C'est incroyable ce qui s'est passé cette décennie", se réjouit-il au micro de Dimitri Pavlenko. "Je constate que grâce aux plateformes, il y a non seulement une augmentation des séries produites, mais une augmentation qualitative", ajoute Albin Lewi, en soulignant que 300 séries ont été visionnées pour établir la programmation de cette sixième édition de CANNESERIES.
"Une envolée créative"
"Et le phénomène le plus marquant, c'est qu'elles viennent du monde entier. C'était impensable il y a dix ans qu'une petite série coréenne, comme Squid Game dont on a reçu le créateur l'an dernier, soit un phénomène mondial. C'est ce genre de choses sur lesquelles on veut témoigner. Il y a une envolée créative. Toutes les plus grandes stars du monde du cinéma font des séries aujourd'hui, mais ça peut venir de partout" dans le monde, ajoute le directeur artistique du festival.
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De plus en plus de séries, mais aussi de plus en plus de moyens pour les financer. Malgré leur nombre, Albin Lewi assure que "individuellement, les séries sont rentables pour les créateurs. On est sur une échelle macroéconomique avec ces plateformes qui investissent massivement. Les investissements d'une plateforme comme Netflix se comptent en milliards de dollars chaque année", rappelle-t-il.
Boom des séries documentaires
À tel point que le budget de certaines séries atteint celui de blockbusters cinématographiques. "L'investissement consacré à la création originale est hallucinant et certaines séries sont consacrées comme des blockbusters du cinéma. Il y a des investissements colossaux et la rentabilité se voit à un horizon très long terme. L'idée, c'est d'avoir des consommateurs, d'avoir des abonnés fidèles et qui vont consommer le maximum de séries", explique Albin Lewi.
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Les séries continuent aussi de se diversifier, avec notamment les séries documentaires, auxquelles CANNESERIES consacre une section cette année. "C'est un phénomène assez récent : tout le monde aujourd'hui regarde des séries documentaires et il y a une vraie envolée qualitative de l'offre", analyse le directeur artistique du festival. "Pour juger les séries documentaires qu'on a sélectionnés, on aura cette année le documentariste oscarisé Asif Kapadia. C'était une grande nouveauté, un gros challenge pour cette année et on est très heureux de la sélection qu'on a établie", conclut-il.
Une sélection à découvrir dès ce soir et jusqu'à mercredi à Cannes.