Gaston Paris à Beaubourg : itinéraire d’un photographe méconnu des années 30
Le Centre Pompidou inaugure ce mercredi son exposition "La photographie en spectacle" dédiée à Gaston Paris. Photographe et reporter des années 30, il s'était illustré avec son style surréaliste et le "fantastique social" de son époque, avec un penchant marqué pour le spectacle bizarre. Son œuvre, largement méconnue, est exposée jusqu'en avril à Beaubourg.
Le Centre Pompidou met à l'honneur Gaston Paris. Photographe phare des années 30, ses œuvres ont été publiées dans le célèbre magazine hebdomadaire Vu, aux côté de Martin Munkacsi, Man Ray ou encore Robert Capa. Son portfolio est rempli de reportages sur des sujets divers : l'Exposition universelle de 1937, le chantier du nouveau Trocadéro, la libération de Paris ou encore les couloirs de la prison de Fresnes. Mais surtout, Gaston Paris s’est fait connaître grâce à ses photos d’art, en coulisse des spectacles.
A compter de ce mercredi et jusqu'au 18 avril, Beaubourg propose lui consacre une exposition gratuite intitulée "La photographie en spectacle". L'opportunité de se plonger dans son univers. Et ce qui régalait l’objectif de Gaston Paris, c'était plus particulièrement le spectacle bizarre : le musée Grévin et ses poupées de cire démembrées, la fête foraine et ses étrangetés comme l’homme robot ou la femme panthère... et plus simplement, la rue et ses mannequins de vitrines.
Photographe talentueux, reporter assidu et fréquemment publié, dès le 19 janvier partez à la découverte de Gaston Paris !
— Centre Pompidou (@CentrePompidou) https://twitter.com/CentrePompidou/status/1482276620455096320?ref_src=t…">January 15, 2022
Encore largement méconnu, ce technicien virtuose et observateur ingénieux fut un témoin essentiel de son époque. https://twitter.com/hashtag/ExpoGastonParis?src=hash&ref_src=twsrc%…">#ExpoGastonParis
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Un maître du surréalisme
C’est l’historien de la photographie Michel Frizot qui a réhabilité le photographe tombé dans l’oubli. Il s’est associé à Florian Ebner, conservateur du Centre Pompidou : "Le surréalisme a un intérêt pour les choses quotidiennes qui apparaissent sous une autre lumière", détaille Florian Ebner. "Des mannequins qui, à travers la photographie, revitalisent les enseignes optiques photographiées en contreplongée qui se transforment dans d'autres formes. C'est découvrir une autre réalité dans le quotidien."
L’œuvre demeure, le mystère autour de la vie de l’artiste aussi. Avec cette exposition, le Centre Pompidou espère bien recueillir de nouvelles informations sur ce Henri Cartier Bresson du surréalisme.
