Gad Elmaleh : "le Maroc c’est ma mère, la France ma femme et New York ma maîtresse"

Gad Elmaleh
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Depuis deux ans, l'humoriste Gad Elmaleh propose son spectacle "Oh my gad" au mythique Joe's Pub de New York. Un renouveau et une expérience hors du commun qu'il raconte vendredi au micro d'Europe 1.

"Aujourd’hui je suis un peu plus détendu". Invité de la matinale d'Europe 1 vendredi, l'acteur et l'humoriste Gad Elmaleh est revenu sur ses grands débuts à New York il y a un peu plus de deux ans. Et oui, car ce n'est que deux ans après la première représentation de son spectacle Oh my gad au Joe's Pub que Gad Elmaleh se livre enfin. Une retenue qu'il a expliquée au micro de Géraldine Woessner. "Ce n’est pas que j’ai refusé de parler à la presse française avant, c’est juste que j’étais complètement investi et en immersion dans ce projet. Je voulais vraiment être dans cet univers anglais. Aujourd’hui, je suis un peu plus détendu", a-t-il assuré. 

"Un vieux rêve d'enfant". L'humoriste, connu depuis plus de vingt ans en France, a souhaité concrétiser un rêve d'enfant en se présentant sur scène aux Etats-Unis, un pays qui représente pour lui "des mythes, des fantasmes, Broadway, le stand-up, le music-hall". Gad Elmaleh voit donc cela comme "un défi" et l'occasion pour lui "de tout remettre en question, de prendre des risques pour retrouver les sensations premières que j’avais il y a vingt ans quand j’ai commencé la comédie en France et c’est très risqué et motivant". 

"New York m'excite". Gad Elmaleh apparaît plus détendu que jamais, et surtout très excité par ce rêve américain qu'il compare à une relation amoureuse. Gad Elmaleh l'affirme en effet, "J’ai l’impression que le Maroc c’est ma mère, la France c’est ma femme et New York c’est ma maîtresse". "C'est-à-dire que New York m’excite énormément, je peux faire plusieurs choses dans la soirée et j’ai envie d’y revenir ! Mais ça, il ne faut le dire à personne", s’amuse d'ailleurs l'acteur.

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New York m'excite énormément

Et même si repartir à zéro aux Etats-Unis implique de quitter les grandes salles françaises pour se retrouver à jouer dans un petit cabaret, Gad Elmaleh décide de prendre cela avec le sourire. "C’est certes plus petit en nombre et en superficie mais c’est énorme comme défi et comme satisfaction. C’est un peu comme si un joueur de foot arrive vraiment au top et se dit 'tiens, je vais passer au tennis maintenant'", s'amuse-t-il avant d'ajouter qu'il a, pour l'occasion pris beaucoup de cours d'anglais car, "le plus important, c’est qu’on me comprenne tout le temps. Il ne faut pas qu’il y ait une blague qui soit mal comprise par le public car je l’ai mal prononcée". 

"L’humour voyage". Interrogé sur la différence d’humour entre les Américains et les Français, Gad Elmaleh a expliqué, "j’ai l’impression que l’humour voyage. Les gens comprennent la vision d’humoriste que je leur propose sur des choses universelles. On peut donc parler dans toutes les langues du fait d’être d’ailleurs, des Etats-Unis, des relations amoureuses, de la sexualité, de l’alcool, de la transgression, de ce qu’on pense de la liberté dans certains pays, des clichés sur les Français, les Américains ou les Marocains… tout cela est vraiment universel et les Américains comprennent très bien ces blagues". 

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C’est dur de draguer en anglais

Malgré cette renaissance américaine, Gad Elmaleh n'exclut pas de revenir en France "réinventé" et qui sait, peut-être en couple. Même si celui qui est célibataire depuis le mois de décembre l'affirme, "c’est dur de draguer en anglais et quand tu n’es pas connu, c’est plus difficile ! C’est un challenge pour tout ici !".