Franz Olivier-Giesbert était l'invité d'Anne Roumanoff, vendredi matin. 1:43
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Invité d'Anne Roumanoff, vendredi sur Europe 1, le journaliste est revenu sur sa relation difficile avec son père, Américain débarqué sur les plages normandes en 1944.

Alors que la France commémorait les 75 ans du Débarquement, début juin, Franz-Olivier a pensé à son père, Américain, arrivé de Chicago à Omaha Beach en 1944. Invité d'Anne Roumanoff, ça fait du bien, vendredi sur Europe 1, le journaliste et écrivain a évoqué le souvenir de cet homme, violent avec sa mère, et avec qui il a passé une bonne partie de sa vie à faire la paix. 

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"J'avais des relations exécrables avec mon père", commence Franz-Olivier Giesbert, qui confirme des propos tenus au moment de la sortie du livre consacré à leur relation, l'Américain (Ed. Gallimard). "Oui, il m'a volé mon enfance. Il me l'a volée, mais en même temps je suis peut-être devenu adulte grâce à lui. Il ne m'a rien pris, car il m'a beaucoup donné. Et aujourd'hui, je vois tout ce que je lui dois." 

"J'ai éclaté en sanglots"

"Quand j'ai écrit ce livre, c'était pour lui pardonner", poursuit le journaliste. Son père était alors déjà décédé. "Ma mère me disait : 'pardonne lui, c'est fini, tourne la page'. On pardonne à tout le monde, sauf à ses parents... Dans le livre, au début, c'est mon père le salaud, et après c'est moi, parce que je ne lui ai pas pardonné." 

En rédigeant l'Américain, Franz-Olivier Giesbert est parvenu, tardivement, à solder cette relation, qui l'émeut toujours beaucoup. "Il y a un lecteur qui m'a dit : 'Merci d'avoir écrit ce livre, après avoir beaucoup pleuré et beaucoup ri, j'ai appelé mon père, à qui je n'avais pas parlé depuis quinze ans'", raconte l'auteur. "J'ai éclaté en sanglots."