Pagny à ceux qui critiquent son exil fiscal : "Ils n'ont qu'à gagner beaucoup d'argent"

Florent Pagny, ici en 2015, n'exprime pas de regrets de s'être installé au Portugal pour raisons fiscales.
Florent Pagny, ici en 2015, a choisi de s'installer au Portugal pour des raisons fiscales. © XAVIER LEOTY / AFP
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T.L.M. , modifié à
Régulièrement critiqué pour son exil motivé par des raisons fiscales, le chanteur Florent Pagny s'est expliqué, dimanche, sur son comportement. Il parle de "jalousie" envers lui.

"Ils n’ont qu’à gagner beaucoup d’argent. Et après, on verra comment ils se comporteront." Alors qu'il était interrogé sur son exil, motivé pour des raisons fiscales au Portugal, le chanteur français Florent Pagny n'y est pas allé de main morte dans l'émission de TF1 Sept à huit pour se défendre face à ses détracteurs.

"On déteste" celui qui peut gagner beaucoup, selon Pagny. "C’est à mon avis des espèces de délires de jalousie ou d’envie parce que, quelque part, à un moment, on se dit qu’on n’y arrivera peut-être jamais. Alors finalement, on déteste celui qui peut y accéder", explique Florent Pagny.

"Des limites à ne pas dépasser". Fin septembre, pour justifier son installation au Portugal, Florent Pagny avait évoqué auprès du Parisien l'absence d'impôt sur les royalties et sur la fortune, tout en invitant la France à adopter les mêmes règles. "Les Italiens viennent d'adopter les mêmes règles. Et (Emmanuel) Macron, dans le genre 'ça rime avec pas con', je l'ai entendu dire que ça ne serait pas con. Changez les règles pour que les gens reviennent. On pourrait très bien vivre en France, mais à un moment, il y a des limites à ne pas dépasser. C’est pour ça qu’on est partis."

Ces propos avaient fait réagir Bruno Le Maire. "J'invite Florent Pagny à rester en France, nous avons besoin de tous les talents", avait alors déclaré le ministre de l'Économie. "Nous avons un projet de loi de finances pour 2018 qui vise justement à ce que tous ceux qui créent en France, qui créent des richesses, qui créent des emplois également, puissent être incités à rester." Dans le reportage qui lui était consacré, dimanche, l'interprète de Ma liberté de penser n'a pas exprimé de volonté d'être de nouveau domicilié fiscalement en France.