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G.P.
Sur Europe 1, la dessinatrice de bande-dessinée se confie sur sa jeunesse et la manière dont le mouvement social a changé sa vie.
INTERVIEW

Alors qu'elle sort le tome 2 de sa série Fille des oiseaux, dans lequel elle évoque sa jeunesse, Florence Cestac était l'invitée d'Europe matin mardi. Dans cette nouvelle BD, elle raconte ses années étudiantes, marquées par le mouvement de Mai 68.

"Je me suis retrouvée à la prison de Gradignan". "Je ne serais pas là aujourd'hui sans mai 1968", confie Florence Cestac au micro de Patrick Cohen. "J'étais programmée comme fille de petit bourgeois de province, pour faire un mari, des enfants, une maison à crédit et j'ai tout envoyé péter", explique la dessinatrice.

Florence Cestac a d'ailleurs participé de près aux événements de l'époque. "J'ai suivi le mouvement, je ne comprenais pas tout, mais ça m'a propulsé", indique l'artiste. Au point... de finir derrière les barreaux. "Je me suis retrouvée à la prison de Gradignan et j'ai été condamnée pour 'vol et destruction d’emblèmes nationaux'", se souvient la dessinatrice, qui fera 18 jours de préventive et sera déchue de ses droits civiques pendant 5 ans.