Dany Boon : "Mes fils ont eu le sentiment, par moments, qu'on leur volait leur père"

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A.D , modifié à
Le réalisateur a évoqué l'impact que pouvait avoir la célébrité sur sa famille. Il évoque quelques situations cocasses, parfois drôles, parfois délicates.
INTERVIEW

Vivre dans l'entourage d'une star facilite le quotidien, mais crée aussi des situations parfois délicates. Invité samedi d'Europe 1 dans l’émission Il n’y a pas qu’une vie dans la vie pour la sortie de son film Raid dingue, Dany Boon a dévoilé quelques anecdotes familiales.

Traitement différent. Du succès de leur père, les enfants de Danny Boon sont "évidemment très fiers, mais c’est assez compliqué", souffle l’acteur, notamment depuis le succès fulgurant des Ch’tis. A l’époque, ses deux plus grands fils avaient 12 et 10 ans. Un jour, le comédien se déplace au collège pour voir un professeur et crée alors un "attroupement". Devant le professeur, Dany Bonn tente d’engager la conversation au sujet d’une bêtise de son fils, "trois fois rien mais il fallait quand même que j’aille le voir. Je lui ai dis 'alors, vous n’êtes pas content' ?' et le professeur de répondre presque penaud "Non, non, ce n’est pas grave, ah c’est bien le fils de son père". Ce traitement différent était "un peu gênant", explique le réalisateur, qui de manière générale regrette que ses deux grands fils aient "eu le sentiment, par moment, qu’on leur volait leur père".

"Elle croit qu'on ne l'aime pas". La situation est un peu différente pour ses plus jeunes enfants, mais tout aussi complexe à gérer émotionnellement. "Je ne refuse jamais un autographe ou une photo, indique l’acteur. Ma fille de 5 ans veut venir sur la photo, on lui dit non et elle croit qu’on ne l’aime pas." Entre des fans heureux de le rencontrer et ses enfants à protéger, il faut gérer,  comme la fois où, au mariage de son frère, le maire ne parlait que de Dany Boon. 

"Je faisais la manche". Néanmoins, avant d’être une célébrité, de vivre à Los Angeles et de connaître ces problèmes de stars, Dany Boon a aussi connu des périodes beaucoup moins fastes. Pour manger, il devenait mime automate dans la rue. "Mes enfants savent que j’étais très pauvre et que je faisais la manche. Je les embête avec ça en leur faisant la leçon parce que c’est mon rôle de père. Quel que soit le niveau social dans lequel on peut grandir, ce qui est important, c’est d’avoir le souci des autres. Un truc qu’ils font et que j’adore, c’est que dès qu’il y a un spectacle dans la rue, ils regardent et ils veulent donner quelque chose. Ils disent ‘Mon père a commencé comme ça’."