Cinq bandes dessinées à ne pas manquer pour s'échapper cet été

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Laetitia Drevet , modifié à
Pour vous vider la tête et vous ravir les pupilles, rien de tel qu'une bonne bande dessinée. Enquêtes policières, souvenirs de jeunesse, mythes et chasse aux sorcières... Europe 1 vous conseille cinq bonnes BD à savourer pendant vos vacances d'été. 

Après une longue année marquée par le Covid-19 et les mesures sanitaires successives, voici venu le temps des vacances. Pour mieux vous échapper entre deux baignades ou en rentrant de balade, Europe 1 vous conseille cinq bonnes bandes dessinées à savourer pendant l'été. Enquêtes haletantes, souvenirs de jeunesse, épopées à travers le monde et les âges, le tout sous un crayon ou des pinceaux de maitres... Un régal pour les yeux et l'esprit. 

L’entaille, d’Antoine Maillard 

Dans une bourgade apparemment tranquille, deux jeunes filles sont retrouvées sauvagement assassinées aux abords du lycée. Un dangereux meurtrier muni d’une batte de base-ball semble roder. Pendant ce temps, la présence de la police empêche Pola de dealer, le discret Daniel a des pulsions de plus en plus morbides et la populaire Laurie se remémore des souvenirs traumatisants. Bande dessinée à l’ambiance sombre et menaçante, L’Entaille est écrite selon les codes du "slasher". Au fil des planches, entièrement réalisées au crayon à papier, l’auteur explore les états d’âmes et le mal être d’une bande d’adolescents dévorés par leurs problèmes familiaux, leurs peines de cœur et leurs inquiétantes névroses.
> Cornelius, 25,50 euros.

Chroniques de jeunesse, de Guy Delisle

Avant d’être auteur de bandes dessinées, Guy Delisle a travaillé dans une usine de pâte à papier. A la fin du lycée et pendant ses études, il a trimé trois étés d’affilée dans une fabrique de son Québec natal sur des machines "aussi grosses que des locomotives". Après ses chroniques birmanes et de Jérusalem, il entraine ses lecteurs dans un troisième voyage, cette fois-ci non pas dans un pays étranger mais dans son propre passé. Il raconte avec tendresse cette première expérience du monde du travail, dresse le portrait de quelques collègues mémorables, pointe avec humour ses illusions d’adolescents et questionne la relation distante qu’il entretient avec son père, ingénieur de l’usine. Moins dépaysant que ses précédents livres, celui-ci n’en est pas moins réussi.
> Delcourt, 15,50 euros. 

Géante, de Jean-Christophe Deveney et Nuria Tamarit

C’est l’histoire de Céleste, une géante recueillie lorsqu’elle était encore bébé par un couple de fermiers. Elle grandit paisiblement entourée de six frères, qui lui arrive - littéralement - à la cheville. Alors qu’ils quittent tour à tour le cocon familial, elle aussi rêve de découvrir le monde qui l’entoure mais ses parents, inquiets, refusent de la laisser partir. Céleste s'en va quand même. Au cours de son épopée, elle va découvrir l’intolérance des uns et le bon cœur des autres, échapper de peu au bucher après une haletante chasse aux sorcières, flirter avec un chevalier et s’amouracher d’un funambule… entre autres aventures. Les planches esquissent un monde à la fois passé et présent, abordant des sujets de société brûlants dans un conte franchement réjouissant.
> Delcourt, 27,95 euros. 

Ceux qui brûlent, de Nicolas Dehgani 

Dans une grande ville rongée par le crime, un inconnu asperge ses victimes d’acide. Alex, inspectrice dans un service de police tout ce qu’il y a de plus macho, enquête. Le coéquipier qu’on lui a imposé est un flic lourdingue et assez maladroit qu’elle a du mal à supporter. Bien décidée à faire ses preuves, Alex veut trouver celui qui terrorise les habitants de la ville. Mais son enquête la mène dans un dangereux engrenage. Nicolas Dehgani signe-là un premier polar réussi, porté par un binôme de policiers très original. Un récit palpitant porté par des dessins détaillés et envoûtants.
> Sarbacane, 24,50 euros.

Le divin scénario, de Jacky Beneteaud et Fabrizio Dori

Troubles au paradis. Un beau matin, Dieu se rend compte qu’il a oublié d’assurer sa descendance et charge l’ange Gabriel de trouver une femme sur Terre qui pourra mettre son fils au monde. Muni d’un smartphone, d’un GPS et embarquant avec lui le Saint-Esprit, l’ange se met en route. Mêlant religion, mythologie et littérature, ce récit revisite avec humour et fantaisie l’épisode biblique de l’Annonciation. Evidemment, rien ne se passe comme prévu : au lieu de filer droit sur Marie, Gabriel traverse le monde et le temps, proposant à d'improbables candidates d’enfanter le fils de Dieu. Il tombe ainsi nez-à-nez avec Shéhérazade, Guenièvre, madame Bovary ou encore Marilyn Monroe. Une bande dessinée très réussie, à la croisée des mythes.
> Actes Sud, 21,50 euros.