Publicité
Publicité

César 2025 : Hafsia Herzi reçoit le César de la meilleure actrice pour le thriller corse «Borgo»

Europe 1 avec AFP . 2 min
César 2025 : Hafsia Herzi reçoit le César de la meilleure actrice pour le thriller corse «Borgo»
César 2025 : Hafsia Herzi reçoit le César de la meilleure actrice pour le thriller corse «Borgo» © Kristy Sparow / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP

Hafsia Herzi a reçu à 38 ans le César de la meilleure actrice pour son rôle de surveillante pénitentiaire dans le thriller corse "Borgo" de Stéphane Demoustier. "Je suis très touchée et très émue (...) c'était une super aventure humaine", a déclaré l'actrice qui avait remporté en 2008 le César du meilleur espoir féminin pour "La graine et le mulet".

Plus de 15 ans après la révélation de "La graine et le mulet" (2007), Hafsia Herzi a remporté vendredi le César de la meilleure actrice pour son rôle de matonne accusée de complicité dans un double assassinat en Corse, dans le thriller "Borgo".

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

"C'est vraiment mon truc de prendre des risques"

Pour le réalisateur Stéphane Demoustier, l'actrice de 38 ans, également scénariste et réalisatrice, était "la seule actrice avec suffisamment d'épaisseur" pour "endosser le rôle" de cette surveillante tentant de s'intégrer à la prison de Borgo. Un an plus tôt, elle était déjà en lice dans cette catégorie pour son rôle de sage-femme taiseuse qui s'attache de façon insensée au nouveau-né de sa meilleure amie dans "Le ravissement".

Un rôle tout en retenue qui sied à cette actrice prisée du cinéma d'auteur (Kechiche, Bonello, Guiraudie...), aux longs cheveux noirs et au léger accent marseillais. "C'est vraiment mon truc de prendre des risques, de tenter des choses imprévues", disait celle qui a été révélée en 2007 dans "La graine et le mulet", où elle explosait à l'écran dans une longue scène de danse du ventre, devant la caméra d'Abdellatif Kechiche.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Lors du casting, la jeune fille issue des quartiers nord de Marseille, sans formation d'actrice, avait prétendu qu'elle faisait de la danse orientale. "Quand on m'a demandé de danser, je me suis enfoncée dans le mensonge et j'ai fait n'importe quoi !", confiait celle qui a obtenu un prix à Venise et le César du meilleur espoir féminin 2008.

"Je n'arrivais plus à marcher ; je suis même tombée dans les pommes"

Le tournage de cette scène a duré cinq jours. "On commençait à 18H00 pour finir à 5H00 et, quand je rentrais le soir à l'hôtel, je m'écroulais. Je n'arrivais plus à marcher ; je suis même tombée dans les pommes", se souvient Hafsia Herzi, qui n'a jamais cessé de louer le travail de Kechiche, cinéaste controversé pour ses conditions de tournage et sa façon de filmer le sexe et les corps féminins.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Elle a ensuite retravaillé avec lui sur les deux volets de "Mektoub, my love", dont "Intermezzo", qui a provoqué le scandale à Cannes en 2019 pour des scènes de sexe non simulées. Le film n'est jamais sorti en salles et le réalisateur, avec qui elle garde contact, a quasiment disparu. Entre temps, Hafsia Herzi a poursuivi sa carrière.

En 2008, elle était apparue dans "Un homme et son chien" de Francis Huster, aux côtés de Jean-Paul Belmondo. En 2011, elle était à l'affiche de "L'Apollonide: Souvenirs de la maison close" de Bertrand Bonello, aux côtés d'une pléiade d'actrices.

La suite après cette publicité

En 2019, la comédienne met en scène "Tu mérites un amour", une comédie romantique sur la jeunesse parisienne tournée avec peu de moyens, dont elle tient le rôle principal. Suivra "Bonne mère" (2021), récit des difficultés d'une mère de famille dans un grand ensemble de la cité phocéenne.

Mère d'un petit garçon avec son compagnon, l'ancien coureur cycliste Nacer Bouhanni, Hafsia Herzi continue d'enchaîner les tournages. Côté réalisation, elle va porter à l'écran "La Petite Dernière", récit d'inspiration autobiographique d'une jeune musulmane homosexuelle, écrit par Fatima Daas.