Des fans des Doors au cimetière du père Lachaise où est enterré Jim Morrison 10:12
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A.D
Chaque dimanche, (re)découvrez un album archi culte, son histoire et ses anecdotes. Cette semaine : The Doors, le premier album du groupe enlevé par Jim Morrison.

Janvier 1967. Les portes s'ouvrent pour les quatre garçons du groupe The Doors qui sortent leur 1er album éponyme. Le disque offre trois quarts d'heure de psychédélisme, de rock'n'roll, de poésie et surtout de scandale décryptés dans Europe 1 Music Club.

Drogue. Cela commence fort sur le disque avec Break on through et un refrain qui claque dans les 30 premières secondes. Pourtant les débuts du groupe dans le milieu sont un peu complexes puisque Jim Morrison, Robby Krieger, Ray Manzarek et John Densmore ont signé dans plusieurs maisons de disque différentes. Les premières chansons de Morrison sont poétiques mais pas "tubesques" et c'est l'arrivée du guitarriste Robby Krieger qui va jeter un pavé dans la mare. C'est lui qui compose le fameux Light my fire où se dévoilent ces quelques mots : "Girl, we couldn't get much higher", soit "Ma chérie, nous ne pourrions pas être plus défoncés". Des paroles ne conviennent pas au Ed Sullivan show, émission culte de l'époque. Morrison promet donc de changer les paroles et ne le fait évidement pas. Le choc est total puisque la prestation est en direct.

La chanson de l'amant. A côté des références claires à la drogue, le disque dévoile aussi de sublimes balades chics comme The cristal ship. Une chanson décrite comme faisant le pont entre le rock, la pop-musique et le classique. Mais il n'y a pas que cela qui fonctionne. La voix et le physique de Jim Morrison font aussi beaucoup pour le succès du disque à l'époque. On y trouve aussi quelques reprises, comme le titre Back Door Man, qui fait référence au monsieur qui passe par la porte de derrière, c'est-à-dire à l'amant. Et pourtant Morrison a toujours juré être fidèle quand il était amoureux...malgré quelques témoignages contradictoires.

Whisky. Et toujours pour le côté un brin polémique, figure aussi sur l'album la reprise non moins culte d'Alabama Song, une chanson des années 30 qui parle de... bar à whisky. Enfin, pour en finir avec le scandale, reste la chanson The End, un ovni de 11 minutes qui commence comme une chanson d'adieu à une petite-amie et qui se termine comme une chanson guerrière où il est question de parricide et d'inceste et qui est d'ailleurs devenue le générique du film Apocalypse Now. Bref, des thèmes on en peut plus psychanalytiques.