C'est à nouveau sans micro mais toujours avec des mots que Cali revient sur le devant de la scène. Après Seuls les enfants savent aimer, le chanteur sort son deuxième roman intitulé Cavale ça veut dire s'échapper. Il était l'invité du Grand journal de Philippe Vandel samedi soir pour en discuter.
Une vie à peine romancée
Ce second ouvrage raconte une adolescence, "la mienne, un petit peu romancée", précise Cali. "J'ai gardé les acteurs principaux avec les vrais noms (à quelques exceptions près comme certains professeurs, ndlr). J'ai adoré ça, leur faire faire des bêtises. J'ai cousu des vraies histoires avec des fantasmes", complète l'auteur.
Des passages puissants parcourent le livre comme lorsqu'il raconte qu'il a assisté au changement de cercueil de sa mère quelques temps après l'avoir perdu à 6 ans. Il décrit ainsi ce moment : "transvaser une morte, une maman, d'une boîte à une autre" et explique au micro d'Europe 1 qu'il garde de cet instant le souvenir d'avoir pu enfin lui dire au revoir, lui qui n'avait pas pu assister à son enterrement. "Je pense à ma maman tous les jours, je lui parle tous les jours (...) J'ai vécu quelque chose de bouleversant, évidemment", souffle-t-il.
L'interprète de Je m'en vais et de C'est quand le bonheur ? infiltre aussi des moments plus légers et drôles dans son ouvrage - souvenirs de lycées, canulars entre amis, amours de jeunesse - quitte à donner l'impression d'être toujours adolescent.
Ce que l'artiste confirme : "J'ai 15 ans. J'ai toujours l'impression d'avoir sauté le milieu. Il y a l'adolescence, ce moment où on n'a pas encore fait l'amour mais on ne pense qu'à ça. On veut rester un enfant et on veut sauter à pieds joints dans la vie d'adulte et en même temps, il n'y a pas de milieu. Pour moi, la vie s'arrête à 20 ans. Tout se passe jusqu'à 20 ans, les premiers tours de manège, les premières fois et après, c'est le reste de la vie. Ça ne veut pas dire que ce n'est pas bien, mais c'est le reste de la vie."